17 h 45. À Venarsal, il ne restait que quelques minutes, ce dimanche 30 juin, aux retardataires pour s’exprimer au premier tour des élections législatives. Dans ce village rattaché à la commune de Malemort, le bureau de vote a été délocalisé pour l’occasion dans la mairie annexe, la salle polyvalente étant réservée pour un mariage.
Cela n’a pas empêché les habitants de trouver l’isoloir. "On a de la chance, la mairie n’est qu’à 50 mètres de la salle polyvalente. On est déjà à 72 % de participation. On était en dessous de 60 % pour les européennes", se réjouit le maire délégué Christian Manière. On finira ce dimanche soir à 73 % de participation.
"Je ne sais même pas si je vais regarder les résultats"Patricia, une habituée, fait partie des dernières votantes de la journée. Elle est venue avec son fils. "Je sors d’un goûter d’anniversaire. Je ne sais même pas si je vais regarder ce soir les résultats. C’est toujours un peu pareil", confie-t-elle.
Alors qu’elle rentre dans l’isoloir, un couple sort du bureau de vote. "On vient toujours voter. On parle des idées entre nous, mais on ne sait pas pour qui l’autre a voté ", confie Kévin. Sa compagne, Élodie confirme.
Sur le gong, quatre nouveaux votants de la même famille, un couple et deux jeunes hommes, sont venus accomplir leur devoir citoyen à Venarsal. ''On a l’habitude de voter en famille", explique Eric. ''On a un garçon qui vote pour la première fois. Il est content de le faire c'est quelque chose d'important pour nous'' ajoute Delphine. " Il y en a qui sont morts pour qu'on puisse voter, il faut le faire", glisse Antoine.
François Hollande dans une triangulaire, le RN au deuxième tour : revivez la soirée électorale en Corrèze
Le RN arrivé en tête à Venarsal18 heures. Les cloches de l’église sonnent la fermeture du bureau de vote. Sur les 416 inscrits, 306 ont fait le déplacement. Si dans les premières minutes, Amandine Dewaele (NFP), Valéry Elophe (RN) et Frédérique Meunier sont au coude à coude, très vite, dans ce bureau de vote, les deux candidates de la droite et de l’extrême droite se détachent.
De temps en temps, le nom de Sylvie Sicard (lutte ouvrière) suscite de l’amusement au cours de l’exercice sérieux du dépouillement : une assesseure porte le même nom que la candidate d’extrême gauche. Mais à la fin du dépouillement, le candidat d’extrême droite, Valéry Elophe, est arrivé en tête devant la députée sortante.
Pierre Vignaud