Deuxième victoire française en deux jours sur le Tour de France 2024. Après avoir porté une attaque décisive dans la seconde montée de la côte de San Luca, à une quinzaine de kilomètres de l’arrivée, Kévin Vauquelin s’est imposé en solitaire ce dimanche à Bologne.
Le rouleur et puncheur d'Arkéa a remporté à 23 ans sa première étape sur une Grande Boucle qu’il ne fait que découvrir, lui qui n'avait disputé jusqu'à présent qu'un seul Grand Tour, la Vuelta, l'an passé.
— Eurosport France (@Eurosport_FR) June 30, 2024
Pour Romain Bardet, en revanche, cette deuxième journée sur le Tour n’a pas été une nouvelle fête. L’Auvergnat de 33 ans, brillant vainqueur la veille à Rimini, n’a pas réussi à conserver son maillot jaune au terme de cette 2e étape, entre Cesenatico et Bologne (199 km).
Seulement 22e de l'étape, à 21 secondes de Tadej Pogacar, 14e à l'arrivée, le leader de la DSM-firmenich a perdu sa belle tunique, que va porter ce lundi sur la 3e étape le Slovène pour six petites secondes.
Le Maillot jaune a cédé dans la deuxième ascension de la côte de San Luca, redoutable mur (10,6% de moyenne, sur près de 2 kilomètres), placé opportunément dans le final pour le rendre explosif.
Romain Bardet n’a pas pu répondre à l’attaque foudroyante de Tadej Pogacar (UAE) en vue du sommet de San Luca, à 13 kilomètres de l’arrivée. D’ailleurs, l’Auvergnat n’a pas été le seul à craquer à ce moment-là.
Seul Jonas Vingegaard (Visma), double vainqueur sortant du Tour, a pu prendre la roue du Slovène, également double lauréat de la Grande Boucle et grandissime favori de cette 111e édition.
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Piégé dans San Luca, Bardet a pourtant bénéficié d’un scénario favorable dans cette étape 2, avec l’échappée fleuve d’un groupe de dix coureurs ne présentant aucune menace pour son maillot jaune.
Dans cette échappée matinale, le mieux placé au général, le Norvégien Jonas Abrahamsen (Uno-X), porteur du maillot à pois, était en effet classé 61e, à plus de quinze minutes de Romain Bardet !
Il faut dire que ce Tour 2024 les écarts au classement général sont déjà conséquents, après une première étape, de moyenne montagne (3.800 m de dénivelé), qu’a remporté Bardet et qui a fait beaucoup de dégâts, avec un peloton réduit à 46 éléments sur 176 partants.
Pas menacés par cette échappée, Bardet et son équipe lui ont laissé du champ, beaucoup de champ. Jusqu’à frôler les dix minutes d’avance, à 70 kilomètres de l’arrivée.
L’écart a bien évidemment fondu au fur et à mesure que les hommes de tête se sont rapprochés de Bologne. Ils ont cependant gardé suffisamment d’avance sur le peloton pour s’expliquer entre eux pour le gain de l’étape.
Nelson Oliveira (Movistar) a été celui qui a vraiment déclenché les hostilités à l'avant en portant une attaque à 21 km de l'arrivée, n’emmenant avec lui que Kévin Vauquelin et Jonas Abrahamsen.
Mais Vauquelin, jusque-là sur la réserve, a surpris ses compagnons en démarrant sèchement dans l'ascension vers la basilique de San Luca.
Il bascule au sommet avec 45 secondes d'avance et file vers la victoire, sa première sur le Tour et également la première pour l'équipe bretonne Arkéa, pourtant dans le cyclisme de longue date.
Deuxième jour de gloire de suite pour le cyclisme tricolore. Sauf que la fête n'est pas complète, car Bardet n'est pas parvenu dans la descente sur Bologne à revenir sur le duo Pogacar-Vingegaard, contrairement à deux favoris pour le général que sont Remco Evenepoel (Soudal) et Richard Carapaz (EF Education).
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