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Il a fallu à Romain Bardet beaucoup de persévérance avant de porter pour la première fois le maillot jaune, samedi sur le podium de la première étape du Tour, à Rimini. En effet, pour se démarquer de Raymond Poulidor, jamais en jaune sur la Grande Boucle malgré 8 podiums à Paris, l'Auvergnat a dû disputer 196 étapes, lui qui a débuté sur l'épreuve à 22 ans, en 2013.
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Romain Bardet a remporté samedi sa 4e étape sur le Tour de France. Mais la dernière fois que le natif de Brioude avait levé les bras en signe de victoire, cela remonte à presque 7 ans (précisément 6 ans, 11 mois et 16 jours). Le 13 juillet 2017, le grimpeur auvergnat avait dominé tous les favoris, à commencer par Christopher Froome, pour s'imposer au sommet de la terrible rampe menant à l'altiport de Peyragudes. Une victoire en costaud. Sa plus marquante sur le Tour.
800
Ce samedi 29 juin aurait pu être le 800e jour sans victoire pour Romain Bardet, mais le leader de la DSM-firmenish a déjoué les pronostics à Rimini, en résistant au retour du peloton avec l'aide de son coéquipier Frank Van den Broek. Il reste que l'Auvergnat n'avait plus gagné de course depuis le 22 avril 2022 et sa victoire au général au Tour des Alpes. Et son dernier succès sur une course en ligne remontait au 28 août 2021, lors de la 14e étape du Tour d'Espagne, à l'issue d'une longue échappée (153 kilomètres).
Frank Van den Broek et Romain Bardet (à droite) ont signé un doublé rare sur la première étape du Tour, pour la Team DSM-Firmenich PostNL, ce samedi à Rimini. PHOTO JASPER JACOBS/AFP
33
En années, l'âge de Romain Bardet, né le 9 novembre 1990 à Brioude. Samedi, c'est donc à 33 ans et précisément 232 jours qu'il a trouvé son Graal en s'offrant le premier maillot jaune de sa longue carrière, débutée chez les pros à 21 ans, chez AG2R La Mondiale.
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Comme le nombre d'années qu'il a fallu attendre pour voir un Français remporter à nouveau la première étape du Tour. Avant Bardet, c'est un autre Auvergnat qui a signé cet exploit. Julian Alaphilippe s'était imposé à Landerneau le 26 juin 2021 en s'extirpant du peloton dans la côte finale. Le lendemain, Mathieu Van der Poel avait ravi le maillot jaune au Montluçonnais de la Deceuninck-Quick-Step. Bardet va-t-il garder sa belle tunique plus longtemps ?
80
En kilomètre/heure, la vitesse de Romain Bardet et de Frank Van den Broek, mesurée par des capteurs, dans la dernière descente. Rien d'étonnant quand on connait les qualités de descendeur de l'Auvergnat, l'un des meilleurs dans cet exercice. Donnant le maximum pour résister au retour du peloton lancé à leurs trousses, le duo de tête a maintenu une moyenne de 53 km/h dans les 30 derniers kilomètres. Et les deux coureurs de la DSM n'ont finalement conservé que 5 secondes sur la ligne d'arrivée sur la minute et demie qu'ils possédaient encore au bas de la descente.
11
Comme le nombre de Tour de France dont Romain Bardet a pris le départ. L'Auvergnat n'ira pas au-delà. Il a annoncé voilà une semaine que ce Tour 2024 serait son dernier et qu'il mettrait un terme à sa carrière sur route à l'issue du prochain Critérium du Dauphiné, sa course de cœur, en juin 2025. Il consacrera la deuxième partie de sa dernière saison aux courses de Gravel, avec l'ambition de s'aligner aux championnats du monde de la discipline, à Nice.
Romain Bardet congratule son jeune équipier Frank Van den Broek, après leur exploit réalisé à Rimini, sur la première étape du Tour 2024. PHOTO POOL LUCA BETTINI/ SPRINT CYCLING AGENCY
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Romain Bardet est monté deux fois sur le podium du classement général du Tour, aux Champs-Élysées. En 2016, l'année de sa 2e place, à 4 minutes de Chris Froome. Puis lors de l'édition suivante, quand il a fini 3e, battu à nouveau par Froome et devancé aussi par le Colombien Rigoreto Uran, dauphin du Britannique. Le grimpeur originaire de Haute-Loire est retourné sur le podium final du Tour en 2019, quand il a remporté le maillot à pois. Il y était monté la première fois en 2014 pour recevoir le prix de vainqueur par équipes, avec AG2R La Mondiale et il y était revenu en 2015, après avoir été désigné super combatif du Tour.
Raphaël Rochette
