Il est révolu le temps où les joueurs retrouvaient le pré en faisant des tours de terrain, sous la chaleur estivale, sans toucher aux ballons, se préparant d’abord physiquement avant de retoucher la gonfle. « Le fil rouge de la reprise, c’est le contact avec le ballon », confiait l’entraîneur Roméo Gontinéac, jeudi 27 juin, à l’issue de la deuxième journée de préparation estivale du Stade Aurillacois.
Exercices d’évitement, de passes, de répétitions des lancements de jeu… Pour l’intensité physique, de longues séances à toucher, en enchaînant les passes après contact pour allonger les séquences et éviter les temps morts. « Le ballon, on ne le lâche pas de la préparation, mais il y a aussi tout le travail de courses pour se préparer », résume Roméo Gontinéac.
Pour l’heure, 28 joueurs ont retrouvé le chemin de l’entraînement. Quelques-uns, comme Delarue, Papunashvili ou Backhouse soignent des petits bobos, d’autres sont excusés et reviendront plus tard : Nioradze, Alania et Abzhandadze sont avec la sélection géorgienne tandis qu’Oudard, fraîchement débarqué de l’ASM, est retenu avec l’équipe de France de rugby à 7 pour les championnats d’Europe.
Les recrues en spectateursAu-delà des absents, il faut aussi attendre un peu avant de voir les recrues fouler la pelouse de Jean-Alric. « Ils sont arrivés mais ils sont spectateurs pour l’instant, précise Roméo Gontinéac. Ils passent les tests médicaux avant de rejoindre le groupe. Ils vont intégrer nos codes de jeu. On leur a déjà donné notre philosophie. » À l’image du jeune demi d’ouverture, Ugo Seunes, qui a longuement discuté avec Jérémy Wanin, l’entraîneur des arrières.
Le projet n’a pas changé, souligne Roméo Gontinéac. Mais, on essaye de l’enrichir. On enlève certaines choses qui n’ont pas marché, on en ajoute d’autres…
Pour l’heure, les joueurs travaillent sans contact, à toucher, en travaillant les appuis, l’évitement. Les recrues intégreront l’effectif la semaine prochaine et l’intensité va monter crescendo. Puis les joueurs se rendront en stage au Lioran. « La quatrième semaine, on va commencer à travailler avec des collisions. Derrière, ça va aller très vite avec les matchs amicaux qui arriveront. »
D’abord contre Périgueux, pensionnaire de Nationale, le 2 août, puis contre Nevers, adversaire de Pro D2, le 9 août et, enfin, contre Montpellier, maintenu de justesse en Top 14, le 18 août.
Il sera alors temps de jauger tout le monde, les recrues comme le reste de l’effectif, mais la route est encore longue jusque-là. « Les joueurs sont contents d’être là, ils sont arrivés avec la banane », se réjouit Roméo Gontinéac. Le travail peut commencer.
Mathieu Brosseau
