C’est un discours qu’il avait tenu avant le dernier Giro et qui va encore lui sucer la roue sur le 11e et dernier Tour de France de sa carrière. Avant de s’élancer sur les routes italiennes début mai, Romain Bardet voulait « prendre chaque journée comme une classique et chaque étape de montagne comme une opportunité de gagner ». Surtout, le Brivadois ne voulait « pas penser au lendemain », et cela fait écho à la façon dont il aborde son ultime Grande Boucle.
Sur les routes du Tour, le coureur de 33 ans a d’ailleurs annoncé la couleur. La même : il ne faudra pas trop le chercher au classement général, comme il l’a répété vendredi, depuis l’hôtel où loge l’équipe DSM-firmenich PostNL. « Il faut surtout être acteur, sur les belles étapes de montagne, a-t-il expliqué. Je veux prendre du plaisir à l’avant de la course, avoir une vraie influence tout au long des trois semaines ».
Pour cela, son coup de pédale de 2024 a de quoi le rassurer. Le grimpeur, 9e du Giro, 2e sur Liège-Bastogne-Liège et 5e du Tour des Alpes, a montré suffisamment de bonnes choses cette année pour briller encore sur les routes du Tour. La dernière semaine, entre Alpes du sud et arrière-pays niçois, pourrait lui offrir des opportunités.
Mais pour l’Auvergnat, on pense forcément à la 11e étape, le mercredi 10 juillet, qui doit mener vers le Lioran. Sur des routes qu’il connaît par cœur et qu’il a encore reconnues récemment, Romain Bardet aura le décor idéal pour signer une quatrième victoire d’étape sur le Tour. En plus, il sera très attendu.
Alors que le Tour avait célébré Thibaut Pinot l’an passé, il faut bien s’attendre à ce qu’il en fasse autant avec le coureur de Brioude, cette année.
Après le virage Pinot, tout près du sommet du Petit Ballon, dans les Vosges, les fans du cycliste auvergnat s’organisent déjà pour célébrer leur champion dans une boucle qui doit trouver sa place dans la montée du Pas de Peyrol. Rendez-vous au virage Bardet.
Laurent Calmut