Le territoire de la métropole de Clermont-Ferrand va tester la descente à la demande sur son réseau de transport en commun, à partir de 22 heures. Dès le 1er juillet, ce dispositif permettra aux usagers de descendre du bus entre deux arrêts afin de se rapprocher de leur destination. Il s’adresse en particulier aux femmes, souvent les premières à se sentir en insécurité dans leurs déplacements.
La descente à la demande sera un nouveau service testé par la T2C, sur le territoire de Clermont Auvergne Métropole, à partir du 1er juillet 2024. Ce dispositif a pour objectif de rendre les déplacements des usagers plus sûrs, en particulier le soir, après 22 heures.
En réduisant le parcours à pied entre l'arrêt de bus et la destination finale, cette facilité permet de limiter le sentiment d'insécurité, notamment la nuit dans l’espace public. Ce service est ouvert à tous, en particulier aux femmes, qui sont les plus exposées aux violences sexistes et sexuelles.
Offrir la possibilité de descendre au plus près de chez soiPour en bénéficier, il suffit de signaler au conducteur, dès la montée dans le bus, son souhait de descendre entre deux arrêts. Il s'assurera ensuite des conditions de sécurité pour autoriser la descente par la porte avant : éclairage suffisant, possibilité de s'arrêter en sécurité, accostage facile et présence de trottoirs, etc.
"Notre territoire est pleinement mobilisé dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, insiste Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et président de Clermont Auvergne Métropole. Conformément à nos engagements, nous souhaitons aller plus loin avec ce nouveau service. Cela répond à une forte demande des usagers, notamment des femmes, qui se sentiront ainsi plus en sécurité."
Cette nouvelle mesure de tranquillité publique s’inscrit également pleinement dans la devise de la Ville pour prévenir, sécuriser et protéger les habitants.
Toutes les lignes circulant après 22 heures concernéesToutes les lignes de bus circulant après 22 heures sont concernées. C’est le cas de la ligne B (tous les jours), la ligne C (les vendredis et samedis), la ligne 3 (les dimanches et jours fériés) et la ligne 24 (du CHU Cébazat à Champratel, les dimanches et jours fériés).
"Après la mise en œuvre de patrouilles communes entre la Police nationale et la Police municipale pour accompagner les contrôles des titres de transport et sécuriser les déplacements, nous instaurons cette descente à la demande, ajoute François Rage, président du SMTC et 1er vice-président de Clermont Auvergne Métropole en charge des mobilités durables. Ce nouveau dispositif inclusif permettra de prendre le bus en toute quiétude en soirée et contribuera à faire des transports en commun un lieu sûr, pour toutes et tous et à toute heure".
Une expérimentation qui durera un anL'expérimentation de la descente à la demande durera un an. À l'issue de cette période, T2C et le SMTC évalueront l'efficacité du service et détermineront s'il doit être pérennisé.
"T2C est pleinement mobilisée en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes et dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, tant au sein de l’établissement que dans les transports et à leurs abords", souligne Blandine Galliot, présidente de T2C.
"Les femmes se sentent davantage en insécurité dans l'espace public et les transports en commun, termine Cyril Cineux, adjoint à Clermont-Ferrand, chargé des Transports, de la circulation et de l’espace public et vice-président de Clermont Auvergne Métropole en charge de l’Égalité. C'est encore plus vrai la nuit : 8 femmes sur 10 ont peur de rentrer seules chez elles le soir. Pourtant, elles sont nombreuses à travailler en horaires décalés et à emprunter les transports collectifs. Elles doivent donc se sentir à l'aise et légitimes partout et à toute heure".
Personne ne devrait avoir à renoncer à sortir ou faire un détour pour rentrer.
Fabrice Mina
