Alors que le parquet de Nanterre avait requis trois ans de prison avec sursis contre lui le 14 juin dernier pour avoir agressé sexuellement son filleul lors de vacances en août 2020, Dominique Boutonnat a finalement écopé de trois ans ans de prison, dont un an ferme qu’il devra effectuer à son domicile. Le président du Centre national du cinéma et de l’image animée a également interdiction de tout contact avec la victime pendant trois ans. Après une mise en délibéré pendant dix jours, le jury a annoncé sa décision ce vendredi, estimant que les faits qui lui étaient reprochés allaient “particulièrement loin dans le cadre d’une agression sexuelle”.
Soutenant son “innocence”, Dominique Boutonnat a déclaré faire appel de la décision, mais a aussi annoncé son départ de la présidence du CNC dans la foulée. Informée de ce choix, la ministre de la Culture a annoncé en confier immédiatement l’intérim à son directeur général délégué, Olivier Henrard. Dans des messages rapportés par Libération, Dominique Boutonnat estime ainsi que “bien que les faits allégués soient sans rapport avec ma situation professionnelle, […] la publicité qui leur a été donnée a pu créer, pour le CNC, un contexte particulier, notamment au cours de ces dernières semaines”.
Des professionnel·les du cinéma s’étaient effectivement réuni·es devant l’institution en mai dernier pour réclamer son retrait. “Avoir Boutonnat à la tête du CNC ternit l’image de notre milieu”, avait ainsi déclaré la productrice et membre du collectif 50/50, Caroline Bonmarchand.