L'épisode s'est déroulé il y a deux jours et pourtant Odile Martinez, la directrice de l'école élémentaire Jules-Ferry à Clermont-Ferrand, n'a toujours pas digéré la situation. Elle ne compte d'ailleurs pas en rester là.
Tout avait mal commencé. "On avait réservé le train aller le lundi 24 juin avec un retour le mercredi 26 juin. Peu avant le départ, on nous a informé que le train aller était annulé faute de passagers suffisant". C'est donc en bus que les 67 élèves de l'école située à proximité de la place Delille ont rallié le Lioran. Un premier surcoût qu'il a fallu subir, faute de mieux.
Stress, surcoût et gestion chaotiqueMais le pire était à venir. "Mercredi matin, le 26 juin, jour de leur retour, j'ai reçu un mail pour me dire que la réservation n'avait pas été validée car la SNCF n'avait pas pu mettre mon virement, réalisé le 11 juin, en lien avec l'école. J'ai cru à une plaisanterie", s'agace la directrice. Scandalisée, la chef d'établissement ne comprend toujours pas comment un service public a pu laisser ses élèves sur le quai de la gare. "On marche sur la tête. Le train était là, on avait payé mais ils n'ont pas eu le droit de monter ! Mon interlocuteur n'a rien voulu savoir, en m'expliquant que le protocole exigeait une réservation 21 jours à l'avance pour un groupe. Je suis tombée face à un mur."
Faute de solution, c'est en autobus que les enfants ont pu regagner leur école, mercredi avec un départ à 13 heures au lieu des 17 heures initialement prévus. Un séjour amputé, du stress à gogo mais aussi un surcoût pour l'école de presque 600 euros. Une pilule bien amère qu'Odile Martinez ne tolère pas. "On est passé de 425 euros de train à 1.000 euros de bus pour le retour, mais nous ne sommes pas une entreprise ! On va devoir piocher sur les économies de l'école".
Face à ce manque d'humanité de la SNCF, la directrice de l'école clermontoise a décidé d'en référer à Laurent Wauquiez, le président de la Région.
Carole Eon
