La maison des aînés promise par la Ville de Montluçon doit ouvrir à l’horizon de la fin 2025 : la confirmation à retenir du conseil municipal de ce jeudi soir, tenu à la cité administrative.
Les travaux d’aménagement du site doivent débuter au premier trimestre de l’année prochaine. Avant cela, dès ce mois de juillet, la mairie compte lancer un pré-chantier.
Ateliers, intervenants, conseillère numérique…La délibération votée par les élus détaille les contours de ce projet scruté de près depuis son annonce. Cette Maison des aînés logée au sein de l’ex-école Anatole-France doit regrouper onze agents spécialisés, l’ensemble des services à destination des seniors (animation, vie sociale, loisirs, université du temps de vivre), ainsi que les deux clubs restaurants de retraités.
La structure, qui vise à offrir sur un même site tous les services destinés aux plus anciens montluçonnais, pourra aussi accueillir une batterie d’intervenants et de dispositifs. Parmi ceux listés par le document de la municipalité figurent les ateliers d’animation au profit des seniors en perte d’autonomie, les huit conférenciers de l’université du temps de vivre, ou encore une conseillère numérique et une assistante sociale, tandis que les associations œuvrant dans le secteur des retraités pourraient disposer de locaux.
Coût estimé : 1,5 à 1,8 million d'eurosLa Ville prévoit de réhabiliter chacun des trois bâtiments de l’école désaffectée pour aménager des locaux d’accueil, des permanences associatives, une salle de restauration, "en y améliorant l’isolation thermique et en mettant en conformité l’accessibilité par la construction de deux ascenseurs". Coût estimé de l’opération, entre 1,5 et 1,8 million d’euros.
Mais avant cela, un pré-chantier va donc s’ouvrir, normalement dès ce mois de juillet. D’une durée prévisionnelle de "sept à huit mois", il va permettre de consolider la dalle du Lamaron, la partie située au niveau de la cour apparaissant en très mauvais état.
"Manque de centralité"De quoi répondre aux interrogations des oppositions, relayant elles-mêmes celles d’une partie de la population, de ne pas voir en mouvement des engins de chantier ces derniers mois malgré l’annonce du projet par le maire en janvier 2023. "Les premières études n’ont pas été concluantes, nous avons dû en demander des complémentaires", indique Pierre Laroche, adjoint chargé du cadre de vie.
La raison de cette demande imprévue, synonyme de retard ?
Nous avons découvert une petite fissure sur un des bâtiments, nous avions la crainte qu’elle s’aggrave en faisant ces travaux
"Nous devons reconnaître que c’est un beau projet, sur le fond. Pour autant, le lieu n’est pas approprié, le positionner là n’est pas pertinent", réagit Jean-Pierre Maury, s’abstenant de voter avec son groupe Montluçon dès demain. Le conseiller municipal se fait l’écho d’une critique répétée concernant le "manque de centralité" du site.
Autre reproche sur le sujet, l’arrivée de nouvelles familles au sein des bâtiments de l’ancienne gendarmerie en cours de réhabilitation à proximité - et donc de potentiels élèves pour l’ex-école dont le déclassement ne passe toujours pas. "La décision a été prise à un moment où l’immeuble n’était pas repris", défend le maire Frédéric Laporte (LR).
Julien Pépinot