Candidate sur la deuxième circonscription de Haute-Loire sous la bannière de la majorité présidentielle, Patricia Gire-Joubert, a exposé son grand projet concernant les transports, hier.
Désenclaver le Brivadois grâce au transport ferroviaire. C’est le projet de grande ampleur que veut porter Patricia Gire-Joubert dans son programme sous les couleurs d’Ensemble pour la République. Devant la gare du Puy-en-Velay, la candidate de la deuxième circonscription, élue à Saint-Germain-Laprade, décrypte son ambition.
« Je souhaite installer une gare TGV à Brioude-Arvant en lien avec Clermont-Ferrand », développe la présidente de Renaissance en Haute-Loire. Objectif affiché : « désenclaver » le territoire, mais aussi assurer la sécurité des habitants en « désengorgeant » les axes de circulation. « La route entre Le Puy et Clermont-Ferrand est très dangereuse. J’ai perdu deux personnes proches âgées de 20 ans sur cet axe », explique-t-elle. Derrière cette idée, elle espère voir les usagers délaisser la voiture et privilégier le train. Mais encore faut-il que le service convienne. Un autre combat de l’élue de Saint-Germain-Laprade… « On nous dit que les gens ne prendront pas le train. Mais si. Ils sauteront le pas le jour où le service sera bien organisé, qu’il y aura des aires de covoiturages et des parkings pour laisser sa voiture et pouvoir se rendre dans les centres-villes sans problème », selon l’ancienne salariée de La Poste.
« Je sais que c’est possible et je veux le faire »Dossier prioritaire de la candidate, ce « grand projet » est pour elle « nécessaire » afin de développer l’économie locale autour du bassin de Brioude et Issoire en facilitant les liaisons avec Clermont, où « beaucoup de Brivadois travaillent ou étudient ».
Mais ce dossier ambitieux peut-il être mis en place ? Oui, selon Patricia Gire-Joubert qui veut y croire. « Ceux qui me connaissent le savent : quand j’ai un objectif, je ne lâche pas le morceau ». Une volonté qui ne pourra se réaliser qu’avec un travail commun, notamment avec la Région. « Je suis une optimiste. Je veux croire que le dialogue est ouvert et, s’il ne l’est pas, je ferai tout pour qu’il le devienne. Je suis prête à travailler avec tous les partenaires qui veulent construire ce projet et, même si je ne suis pas élue, je suis volontaire pour m’occuper de ce sujet », ajoute la candidate. « Il y a sûrement eu des projets qui n’ont pas vu le jour. Moi, à mon petit niveau, je tente la chose. Je sais que c’est possible et je veux le faire en respectant l’environnement », rajoute Patricia Gire-Joubert.
Dans un climat où l’argent vient à manquer et avec une dette de l’État record, un tel projet représente un coût important. Mais, selon la candidate, « il faut prioriser les dépenses. Oui, cela coûte cher, mais je n’ai aucun état d’âme là-dessus. Il faut savoir ce que l’on veut et prioriser la qualité pour se rendre au travail en se donnant les moyens. En même temps, on développe les entreprises, la sécurité, la réduction des émissions de CO2. »
Guillaume Chorin