Les derniers conseils municipaux nous avaient habitués à plus d’animation. Malgré la dizaine de points à l’ordre du jour, les débats ont été peu nombreux sur des questions plutôt techniques. Modifications budgétaires, demandes de subventions pour le Creux de l’Enfer et les forges Mondière… Au milieu de dossiers déjà évoqués plusieurs fois, voici ce que l’on peut retenir du dernier conseil qui avait lieu mardi soir.Prochaines Rencontres de la coutellerie en Argentine. Dans le cadre des Rencontres mondiales de la coutellerie, une délégation thiernoise se rendra dans la ville de Tandil, en Argentine, à l’automne. Elle sera composée de Laurent Beal (centre de formation des apprentis de l’industrie), David Bonnet (lycée Jean-Zay), Dominique Chambriard (confrérie du couteau de Thiers), Quentin Fesselet (Atelier du moment), Olivier Bontoux (entreprise Roddier Roddier), ainsi que Stéphane Rodier, le maire de Thiers et Florent Molle, le directeur du musée de la Coutellerie. "C’est la première fois que nous dépasserons les frontières de l’Europe", précise le maire de Thiers.Dans le même temps, l’objectif de ce déplacement est d’approfondir les liens entre les couteliers français et argentins avec, notamment, une mission d’audit en vue de la création d’une école de la coutellerie à Tandil et à terme, la possibilité d’échanges entre étudiants. Ce projet de coopération Thiers-Tandil est financé par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Une délégation argentine venue à la rencontre des coutelliers thiernois
Nouveau règlement intérieur pour la fête foraine. Pour le bon déroulement des foires et des fêtes, en particulier de la Foire au pré, le conseil municipal a voté un nouveau règlement qui inclut la législation commerciale, les règles sanitaires départementales, les assurances et les contrôles techniques des manèges et des extincteurs. "Ne peuvent désormais s’installer que ceux qui fournissent un dossier complet, insiste Sophie Delaigue, conseillère municipale déléguée au commerce. Il est aussi rappelé le respect des lieux, de l’eau, du volume sonore et des horaires."Le point suivant était dédié à la tarification des droits de place des forains. Afin d’augmenter le nombre de métiers présents, l’élue a proposé de mettre en place un tarif décroissant en fonction de la taille du manège. "Les grosses attractions qui attirent nos jeunes demandent plus de 24 heures de montage pour 48 heures d’exploitation et plus de 24 heures de démontage. L’objectif est que l’on continue à être attractif sur la Foire au pré, qui a lieu en même temps que d’autres événements dans le département", a précisé Sophie Delaigue. Ainsi, les emplacements de 1 à 20 m2 coûteront 2 € du m2 et ceux de plus de 300 m2 coûteront 1,30 € du m2. Les deux points ont été votés à l’unanimité.Vers une simplification des dossiers d’urbanisme ? Alors qu’il était demandé au conseil de valider trois dossiers de demande de contribution pour des ravalements de façades de propriétaires, Annie Chevaldonné (Gauche solidaire et écologiste) a rebondi pour rapporter un « manque de facilitation » de la part du service urbanisme. "J’ai des retours de propriétaires qui ont fait ou qui envisagent de faire des travaux, qui manquent d’accompagnement sur le montage des dossiers. Ils ignorent des dispositifs ou les découvrent après avoir déposé leur dossier", a-t-elle regretté. La conseillère d’opposition a été appuyée par Éric Boucourt, du groupe Mieux vivre à Thiers : "Je ne remets pas en cause la qualité du personnel, mais j’ai les mêmes retours d’un service très chargé. Par exemple aujourd’hui vous notifiez que les trois porteurs de projets n’ont pas sollicité les aides de TDM, comment cela se fait-il ?", a-t-il demandé.
"Les propriétaires ne sont pas toujours éligibles aux aides de la Ville de Thiers au même titre que celles de Thiers Dore et Montagne », a répondu David Derossis. L’adjoint à la Ville de Thiers en charge de l’urbanisme a aussi rappelé que « les équipes font au mieux avec leurs moyens et que sur d’autres territoires, il n’existe aucun accompagnement du tout".
"Le centre de Lempdes ne triera plus que le courrier destiné aux entreprises et servira de plateforme multiflux pour les camions. Comment parler de modernisation quand une lettre postée à Thiers pour Thiers sera triée à Lyon ?", lance Claire Joyeux, qui alarme sur les « conséquences sociales, écologiques et économiques néfastes » de ces changements. « Derrière cette désorganisation, se cache une volonté de faire des économies sur le dos des salariés et sur le service public rendu aux usagers », considère l’élue d’opposition du groupe Gauche solidaire et écologiste.Claire Joyeux a donc appelé les membres du conseil à exprimer leur désapprobation, ce qu’ils ont tous fait à l’unanimité, appelant la direction de La Poste à privilégier la réponse aux besoins des usagers et la prise en compte des revendications de ses salariés, qui étaient encore en grève le 6 juin dernier.
(*) De son côté, La Poste a indiqué que ces changements se feraient "sans licenciements, ni impact sur le service rendu aux clients, six jours sur sept".
Angèle Broquère