Eric Debray, Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine)
Trois de nos hommes politiques les plus cultivés font office de repoussoir, y compris au sein de leur propre camp : Jean-Luc Mélenchon, Eric Zemmour et Emmanuel Macron. Ironie de l’histoire : ces trois hommes ont participé à la poussée du RN. Mélenchon, en menaçant la République, a repris la place qu’occupait le nom "Le Pen" dans l’imaginaire des Français, par la peur qu’il provoque désormais. Zemmour, par ses propos réellement racistes, a recentré Marine Le Pen. Macron, lui, a abusé de la tactique électorale en effectuant de nombreux ralliements LR dès son premier mandat et en déclarant Marine Le Pen comme adversaire n° 1. (Peut-on "faire barrage" quand on devient soi-même un repoussoir ?, L’Express du 20 juin.)
Claude Majeur, Divonne-les-Bains (Ain)
Macron nous a trahis. Je croyais que je votais pour une élection européenne. Mais le président, après avoir eu le mot "Europe "à la bouche dans toutes ses interventions, l’a réduite à une élection nationale. Quel mépris pour les personnes qui ont voté ! (Arc républicain : malgré Macron, L’Express du 20 juin.)
Jean-Michel Bénard, Châtillon (Hauts-de-Seine)
Je n’ai pas envie de voter à gauche à cause de LFI et de ses outrances. Je n’ai pas envie de voter à droite à cause du RN et de ses incohérences. Je n’ai plus envie de voter par défaut pour le parti du président Goudurix, qui ne nous laisse le choix qu’entre lui, Charybde et Scylla. Je n’ai pas envie de ne pas voter, sinon difficile de se plaindre du résultat quel qu’il soit ; des gens se sont battus pour le droit de vote. Emergera-t-il avant le 30 juin quelque chose de neuf, d’authentique et de sincère, quelqu’un ayant le sens de l’Etat, de l’Europe et du bien commun, tout en étant réaliste ? Je l’espère… (Emmanuel Macron, les scénarios de juillet, L’Express du 13 juin.)
Patrick Guerisse, Waterloo (Belgique)
J’ai apprécié votre article sur l’opération Tiger, exercice de préparation au débarquement de Normandie. Une des causes du drame a en effet été l’absence de communication radio entre Britanniques et Américains, mais les leçons ont été tirées de ces erreurs. Le 6 juin, les fréquences radio étaient unifiées, des gilets de sauvetage adaptés au lourd équipement des soldats et des embarcations de récupération des hommes tombés à l’eau ont été prévus. (Opération Tiger : l’autre débarquement, L’Express du 6 juin.)
Bernard Lipp, Dole (Jura)
Je soutiens depuis des mois les propositions d’Antoine Foucher, consistant à désindexer les retraites des plus aisés – dont je fais partie. Dans un système par répartition, nos pensions sont versées grâce aux cotisations des salariés actuels et non pas par les cotisations anciennes des retraités. Or le niveau moyen des retraites est supérieur au niveau des salaires. Quant au poids de la cotisation salariale, elle est passée en quarante ans de 15 à 30 % des salaires ! Cette proposition serait très efficace pour réaliser des réductions de nos excessives dépenses publiques, qui expliquent en partie la crise de régime que nous vivons. (Antoine Foucher : "Faire sauter le tabou de la désindexation des retraites", L’Express du 6 juin.)
Jean-Louis Coquillon, Vitré (Ille-et-Vilaine)
Il règne en Nouvelle-Calédonie un climat insurrectionnel mené par une minorité d’émeutiers qui entretiennent le chaos. Or trois référendums successifs ont confirmé la volonté des Calédoniens de rester dans la République française. Cet archipel représente pour la France un enjeu économique, industriel et stratégique. Il n’est donc pas question pour elle de se retirer de cette région du globe, qui attirerait la convoitise des autres puissances de la région, notamment l’Australie et la Chine. (Nouvelle-Calédonie : Macron a écrit une lettre aux habitants de l'archipel, sur Lexpress.fr)
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