L’eau sera au cœur d’un temps fort porté par l’association des Amis du marais de Ribains, jeudi 27 juin à Landos. Entre conférence et table ronde, il s’agira d’intégrer le changement climatique dans l’état des ressources souterraines du massif du Devès.
Avec cette conférence du jeudi 27 juin, Georges Hallary, vice-président des Amis du marais de Ribains estime que l’association, créée il y a un an et demi pour prendre la suite d’un collectif, « revient à ses fondamentaux ». C’est-à-dire « aborder, en gardant comme sujet central la remise en eau de la zone humide d’environ 100 ha, toutes les thématiques liées à la ressource sur le plateau du Devès ».
Les membres de l’association travaillent en effet pour que le marais de Ribains, « complètement asséché, reçoive l’eau qu’elle avait avant », et retrouve ainsi « son rôle d’éponge en cas de phénomène climatique important » tout en reprenant « sa mission de filtration de l’eau » et de sanctuaire pour la biodiversité. Un but certes ancré sur la commune de Landos mais qui ne saurait occulter les problématiques de l’eau sur le plateau volcanique.
Ce rendez-vous du jeudi 27 juin est « dans la suite logique de la conférence du 1er février », qui avait accueilli une centaine de personnes autour d’Arnaud Tourman, docteur en géographie physique, spécialiste de la zone humide de Landos. L’événement prend cependant un peu de hauteur pour parler d’eau potable. Le printemps pluvieux n’effaçant pas le souvenir des années de sécheresse, ni même les difficultés d’accès à la ressource, toujours d’actualité, au Bouchet-Saint-Nicolas. « Et il n’y a pas que là. Certaines fontaines ne coulent plus ailleurs, l’eau manque », plaide Georges Hallary.
Un manque d’eau malgré la pluie : « Il faut expliquer les choses »Afin « de faire de la pédagogie, informer sur cette ressource vitale afin que les gens y soient plus sensibilisés », l’hydrogéologue Bernard Montorier, basé à Saint-Étienne-Lardeyrol, parlera « de l’eau sur le plateau compte tenu du changement climatique ». Avec ses trente années d’expérience, « c’est quelqu’un de légitime », estime André Profit, secrétaire de l’association. « C’est important d’avoir des gens techniques qui sont dans la neutralité. »
Et Georges Hallary d’appuyer : « Il faut expliquer les choses », notamment pourquoi, malgré la pluie des derniers mois, le forage bouchitois ne donne toujours pas d’eau. « On pense que des questions sur ce sujet vont être posées », annoncent les deux hommes.
Le public, mais aussi les officiels (de l’Etat aux maires du territoire en passant par la communauté de communes des Pays de Cayres Pradelles et jusqu’aux SAGE (*) du Haut-Allier et Loire Amont) sont invités.
Nora Gutting
(*) Schéma d’aménagement et de gestion des eaux.
Pratique. « Ressources en eaux souterraines dans le massif du Devès et leur devenir dans un contexte de changement climatique », conférence par Bernard Montorier, hydrologue, suivie d’une table ronde, jeudi 27 juin à 17 h 30, à la salle culturelle de Landos.
