Au comptoir de viande de l’épicerie, il semble parfois que vous ayez pratiquement besoin d’un traducteur de poche pour donner un sens aux nombreux termes apposés sur les emballages de poulet, de bœuf, de porc et d’autres protéines. Dans seulement quelques pieds carrés d’espace de supermarché, vous apercevrez probablement de la viande présentée comme biologique, […]
Au comptoir de viande de l’épicerie, il semble parfois que vous ayez pratiquement besoin d’un traducteur de poche pour donner un sens aux nombreux termes apposés sur les emballages de poulet, de bœuf, de porc et d’autres protéines. Dans seulement quelques pieds carrés d’espace de supermarché, vous apercevrez probablement de la viande présentée comme biologique, élevée au pâturage, nourrie à l’herbe, entièrement naturelle et bien d’autres termes. Alors, que signifient-ils tous, et est-ce que l’un d’entre eux indique vraiment que la viande à l’intérieur est meilleure pour vous que les coupes sans ces étiquettes ?
La viande est l’un des articles les plus chers que les gens achètent au supermarché, il est donc naturel (ou peut-être biologique ?) de vouloir des réponses à ces questions. Les données d’enquête publiées en septembre 2022 par Statista ont montré que le ménage américain moyen dépensait 11,14 $ en bœuf et 8,53 $ en poulet par épicerie. Et selon le service de recherche économique de l’USDA, de 2021 à 2022, les prix de la volaille ont augmenté de 14,6 % et les prix des autres viandes de 14,2 %. Pourtant, cela n’a pas dissuadé de nombreux acheteurs d’acheter des produits biologiques. En janvier 2023, Globe Newswire a rapporté que le marché mondial de la viande biologique devrait croître à un taux de 7,5 % de 2023 à 2028.
Si vous vous demandez lequel de ces termes vaut réellement la peine de dépenser plus et où vous pouvez économiser un peu d’argent, voici huit termes courants de marketing de la viande et ce qu’ils ont (et n’ont pas) à offrir.
Le programme biologique national du département américain de l’agriculture (USDA) réglemente tout le bétail certifié biologique, qui est indiqué par un sceau vert de l’USDA. L’USDA déclare que, pour recevoir un sceau biologique, les fermes doivent élever des animaux dans des conditions de vie qui s’adaptent à leurs comportements naturels (comme le pâturage), les nourrir avec des aliments 100 % biologiques et ne pas administrer d’antibiotiques ou d’hormones. La viande produite avec des aliments supplémentaires, tels que la panure ou l’assaisonnement, peut être faite avec certains (mais pas tous) ingrédients biologiques, qui peuvent être étiquetés individuellement. L’USDA exige un minimum de 95 pour cent d’ingrédients biologiques pour qu’un aliment soit étiqueté «biologique» – ce n’est que lorsqu’un produit est fabriqué avec au moins ce pourcentage qu’il peut porter le sceau vert officiel de l’USDA.
Vous paierez certainement plus pour ce sceau sur l’étiquette : un rapport d’avril 2022 de l’USDA a révélé que le bœuf haché biologique était 75 % plus cher que le bœuf ordinaire et que le bacon était 187 % plus cher. La question est, est-ce que ça vaut le coup ?
Sur le plan nutritionnel, les variations entre la viande biologique et la viande conventionnelle ne sont probablement pas suffisamment significatives pour avoir un impact sur votre santé, déclare Kris Sollid, RD, directeur principal des communications nutritionnelles au Conseil international de l’information sur l’alimentation (IFIC) à Washington, DC. Dans l’ensemble, la recherche ne montre pas que la viande biologique est plus riche en nutriments que la viande conventionnelle. Une méta-analyse publiée dans le Journal britannique de la nutrition trouvé peu de différences dans la teneur en minéraux, antioxydants et la plupart des acides gras en comparant la viande biologique supérieure à la viande conventionnelle. Cela pourrait expliquer pourquoi les directives diététiques officielles du gouvernement américain ne font pas de distinction entre les variétés de viande biologiques et conventionnelles.
Différentes versions de cette étiquette – y compris « élevé sans antibiotiques » – peuvent être trouvées sur la viande, la volaille et les produits d’origine animale. On s’inquiète depuis longtemps que les produits d’origine animale élevés de manière conventionnelle abusent des antibiotiques, ce qui entraîne une résistance aux antibiotiques chez les humains qui consomment régulièrement ces produits.
Dans une enquête menée en 2019 auprès de 1 000 adultes américains, Consumer Reports a révélé qu’environ un tiers des consommateurs achètent fréquemment de la viande, de la volaille et d’autres aliments avec une allégation «sans antibiotiques». Les aliments portant un label biologique USDA peuvent également faire cette allégation et subir une inspection plus rigoureuse, tandis que les producteurs qui souhaitent utiliser des produits sans antibiotiques sur leurs produits n’ont qu’à soumettre des documents à l’USDA mais ne subissent pas d’inspections. Cette pratique a fait l’objet d’un examen minutieux en raison de recherches publiées en 2022 dans Revue scientifique qui a révélé jusqu’à 15 pour cent des bovins sans antibiotiques testés positifs pour les antibiotiques.
Si vous voulez vous assurer que votre alimentation ne contient pas d’antibiotiques d’origine animale, le bio peut être la solution. Cependant, certains experts pensent que les inquiétudes concernant les antibiotiques peuvent être exagérées. La Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis réglemente tous les antibiotiques administrés aux animaux producteurs d’aliments, évaluant leur sécurité de manière approfondie, déclare Tamika Sims, PhD, directrice principale des communications sur les technologies alimentaires pour l’IFIC. Au moment où vous mangez un steak, ces médicaments devraient avoir quitté le système de l’animal. « Le bétail doit passer par une période de retrait après avoir reçu des antibiotiques pour que l’antibiotique quitte le système de l’animal avant que l’animal ne soit transformé », dit-elle.
Le terme nourri à l’herbe s’applique au bœuf et aux produits laitiers. (Vous ne verrez pas de poulet ou de porc nourris à l’herbe parce que ces animaux ne mangent pas naturellement de l’herbe.) « Les étiquettes de produits telles que nourris à l’herbe nous donnent un aperçu de la façon dont un animal a été nourri et soigné », explique le Dr Sims . « Cette étiquette peut être utilisée volontairement par un producteur, et selon l’USDA, nourri à l’herbe (ou au fourrage) signifie que l’herbe et le fourrage seront la source d’alimentation consommée pendant toute la durée de vie de l’animal ruminant, à l’exception du lait consommé. avant le sevrage. »
En ce qui concerne la nutrition, certaines viandes nourries à l’herbe peuvent avoir un avantage sur leurs homologues nourris au grain. (Bien que l’herbe et les céréales soient toutes deux des plantes, les céréales sont les graines comestibles de certaines graminées.) est la teneur en matières grasses, avec des niveaux plus élevés de graisses polyinsaturées telles que les acides gras oméga-3 que l’on trouve généralement dans la viande nourrie à l’herbe », explique Sollid. Ces graisses sont connues pour leur potentiel à améliorer la santé cardiovasculaire et à ralentir le déclin cognitif, entre autres avantages, selon les National Institutes of Health (NIH).
Le fait que le bœuf et les produits laitiers certifiés biologiques soient nourris à l’herbe peut expliquer pourquoi des recherches antérieures ont révélé que la viande biologique contenait des niveaux significativement plus élevés d’acides gras polyinsaturés oméga-3 que les conventionnels.
Étant donné que bon nombre des avantages attribués aux viandes biologiques proviennent du régime alimentaire des animaux (plutôt que d’autres facteurs tels que l’utilisation d’antibiotiques ou l’environnement), l’achat de viandes nourries à l’herbe peut être un juste milieu financièrement viable entre le conventionnel et le biologique. Une étude publiée en 2022 dans nourriturepar exemple, ont constaté que le simple fait de passer au bœuf nourri au pâturage fournirait aux consommateurs beaucoup plus d’acides gras bénéfiques.
Les viandes élevées au pâturage proviennent d’animaux qui ont été autorisés à se déplacer librement à l’extérieur et à manger des herbes ou d’autres aliments que leur corps est adapté à digérer. Mais contrairement à la certification biologique, le terme élevé au pâturage n’a pas de norme fédérale – et, selon le groupe de travail sur l’environnement, aucune inspection régulière de la ferme n’est requise pour vérifier l’utilisation correcte.
« Alors que les viandes élevées au pâturage peuvent offrir des avantages potentiels, tels que des niveaux plus élevés de nutriments bénéfiques, une éducation plus humaine et une probabilité réduite d’exposition aux antibiotiques et aux hormones, leur prix plus élevé peut ne pas correspondre au budget de tout le monde », déclare Atlanta. Jessie Hulsey, RD, LD. « Il est important de tenir compte des priorités individuelles, des objectifs de santé et des valeurs au moment de décider d’investir dans les viandes élevées au pâturage. »
L’USDA déclare que la viande et la volaille naturelles ne contiennent aucun ingrédient artificiel ni colorant ajouté et ont été transformées d’une manière qui n’a pas fondamentalement modifié le produit. De plus, l’USDA exige que les allégations «naturelles» sur les emballages expliquent leur signification avec une déclaration comme «aucun ingrédient artificiel». Si vous vous inquiétez des inconvénients des ingrédients artificiels dans votre alimentation, choisir des viandes naturelles peut vous convenir. Cela dit, gardez à l’esprit que « naturel » n’est pas interchangeable avec bio. Les viandes naturelles n’ont pas à répondre aux mêmes normes diététiques et environnementales que les viandes biologiques.
Bien que vous puissiez associer la «ferme libre» principalement aux poulets et à leurs œufs, tout aliment à base de viande ou de volaille peut tomber sous l’égide de la ferme. Pour bénéficier de ce terme, les agriculteurs doivent soumettre une description des conditions de logement de leurs animaux, qui doivent comporter un accès à l’extérieur pendant plus de 51% de leur vie, selon l’USDA.
Choisir des viandes élevées en plein air peut être un excellent moyen d’assurer le bien-être des animaux, mais cela n’a pas nécessairement d’impact sur les bienfaits de la viande pour la santé.
Les organismes génétiquement modifiés (mieux connus sous le nom d’OGM) sont ceux dont l’ADN a été modifié, généralement pour créer un produit supérieur d’une certaine manière (comme la résistance aux parasites). Certaines personnes craignent que la modification génétique des aliments ne cause des problèmes de santé ou d’environnement, ce qui a donné lieu au sceau « Vérifié » du projet sans OGM. Cette certification d’une organisation à but non lucratif indique qu’un produit contient moins de 0,9 % d’ingrédients génétiquement modifiés.
En ce qui concerne la viande, cependant, la modification génétique n’est pas vraiment un problème. Selon le média allemand Deutsche Welle, seules deux espèces d’animaux génétiquement modifiés ont été approuvées pour la consommation dans le monde : le porc GalSafe et le saumon AquAdvantage.
Si le bien-être animal est une préoccupation majeure, vous voudrez peut-être rechercher des viandes étiquetées comme certifiées sans cruauté. Cette certification provient d’une organisation à but non lucratif appelée Humane Farm Animal Care et indique que les animaux ont été traités avec gentillesse. L’accès à des aliments sains, une conception environnementale appropriée et un transport et un abattage prévenants sont quelques-unes des exigences qu’une ferme doit prouver pour recevoir ce sceau. Cependant, une désignation certifiée sans cruauté n’a aucun impact sur la santé d’un produit particulier à consommer.
Vous seul pouvez décider si la viande qui a été élevée d’une certaine manière est le meilleur choix pour vos valeurs, vos objectifs de santé et votre budget. Il est important de comprendre exactement ce que signifie le langage sur les étiquettes des aliments et s’il a ou non un impact sur la valeur nutritionnelle des aliments à l’intérieur.
Les choix qui vous conviennent le mieux dépendent également de la fréquence et de la quantité de viande que vous mangez, et de ce à quoi ressemble le reste de votre alimentation », explique Sollid. En général, la recherche a fourni des preuves solides que les viandes maigres et moins transformées sont meilleures pour la santé en général, qu’elles soient biologiques ou qu’elles aient d’autres désignations spéciales. Mais si manger des aliments qui ont été élevés sans cruauté ou qui ne contiennent pas d’antibiotiques est important pour vous et vaut le prix plus élevé, vous pouvez choisir en conséquence.
