Dans la nuit du jeudi 20 au vendredi 21 juin, les lentilles du rond-point du Fangeas, au croisement des RN 88 et 102, ont été dégradées. Ce lundi 24 juin, l’organisme de défense et de gestion a condamné un acte de malveillance qui « porte atteinte à toute une filière et à la production emblématique du Département de la Haute-Loire ».
Ici deux jambes cassées. Là un bras manquant. Lundi, les statues symbolisant des lentilles, installées sur le carrefour giratoire du Fangeas, à Cussac-sur-Loire, portent encore les stigmates des dégradations commises dans la nuit de jeudi à vendredi derniers, selon l’organisme de défense et de gestion (ODG). L’une des décorations a été découverte prise dans les câbles du rond-point de Cordes (commune de Bains), à 5 km de là.
Pour mémoire, cet aménagement avait été réalisé en 2014, dans le but de mettre en avant la Lentille verte du Puy AOP, explique lundi l’ODG, dans un communiqué, « auprès des touristes de passage, mais aussi des locaux ». Ces derniers avaient d’ailleurs adopté l’installation en rebaptisant le site, au croisement des RN 88 et 102, le « rond-point des lentilles ».Les traces des dégradations encore visibles ce lundi (photo Cédric Dedieu)
L’investissement que la filière avait fait à l’époque « était conséquent » et il « avait été financé en grande partie par les cotisations » payées par « les producteurs et les entreprises de conditionnement ».
La réaction de l’ODG de la Lentille verte du Puy AOP, lundi, est vive : « Il est impensable de voir que certaines personnes s’en prennent directement à notre lentille qui est connue dans le monde entier. Cette dégradation porte atteinte aux femmes et aux hommes qui se sont battus pour défendre cette production ».
Et l’organisme de constater qu’une limite a été franchie : « À plusieurs reprises par le passé, il y a eu diverses manifestations sans que l’on ne constate de dégradations majeures. Mais là, il y a eu une atteinte grave à l’installation avec la volonté de nuire » pour les représentants de la filière. « Les services de l’État et de la gendarmerie ont été informés. »
Cédric Dedieu