Le changement de culture à grande échelle ne peut que venir d’une exigence citoyenne massive. Empêcher quelques bigs techs de continuer à générer et exploiter les vulnérabilités de nos sociétés est plus que légitime. Le faire sans demi-mesure est impératif : interdire des outils numériques tout comme on peut interdire des médicaments, des produits alimentaires ou d’entretien. Ne faut-il pas redonner du poids aux citoyens dans la diffusion de ces technologies et reprendre ainsi un coup d’avance, pour que la liberté d’expression ne devienne pas responsable de sa propre destruction ? Ce mouvement, le paradoxe du ChatBlanc, pourrait obliger les big techs à (re)prendre le temps d’un développement technologique approprié, avec ses bacs à sable, voire des plateformes dédiées pour les créations avec IA. Les citoyens les plus éclairés pourraient avoir un rôle d’alerte connu, reconnu et effectif pour décrédibiliser ceux qui perdent la maîtrise de leurs outils. Au final, avec ce partitionnement, c’est peut-être la sauvegarde d’un Internet libre qui se joue !
Partitionner le web en catégorisant les plateformes entre celles créées par des humains et celles créées avec l’aide de l’IA pourrait avoir plusieurs avantages et répondre à différentes préoccupations :
Cependant, il convient de noter qu’une telle partition du web pourrait également présenter des défis, notamment en ce qui concerne :
Pour ces raisons il est donc important d’adopter une approche réfléchie et équilibrée dans la gestion de la diversité des plateformes en ligne. La question, dès lors, de partitionner au moins les réseaux sociaux, ne mérite-t-elle pas d’être posée ?
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La question de proposer de partitionner le web en catégorisant les plateformes en termes d’humains ou d’IA estime qu’un tel changement pourrait avoir de nombreux avantages pour la transparence, la confiance, la diversité, la protection de la vie privée et la recherche éthique. Bien sûr, il existe également des défis majeurs associés à la définition de critères de classification claire, la gestion des ressources, qui sont particulièrement graves comptes tenus de la possibilité d’erreurs de classification, et le risque de fragmentation de l’expérience en ligne.
Cependant, il est essentiel de peser soigneusement ces aspects tout en reconnaissant que la question de la manière dont les technologies affectent notre expérience en ligne est extrêmement complexe et en perpétuelle évolution. Une approche équilibrée des avantages et des inconvénients mettant l’accent sur la protection des droits et des libertés fondamentaux de l’utilisateur est nécessaire. En fin de compte, la question de la façon de protéger la liberté d’expression et de maintenir l’existence d’un Internet ouvert exige un effort soutenu des citoyens, des entreprises et des gouvernements pour trouver des solutions responsables. L’un des problèmes les plus graves est de savoir comment maintenir un équilibre entre la régulation qui empêche les abus et garantit la diversité et la créativité en ligne.