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Sophie Jalabert (BGE) : " On se rappelle de ceux qui cassent les codes "

Sophie Jalabert (BGE) :

Partenaire historique du concours Talents des Cités, le réseau d'accompagnement BGE, membre du collectif Cap Créa, soutient depuis 45 ans les entrepreneurs dans leurs projets d'entreprise et ce sur l'ensemble du territoire. Big média s'est entretenu avec Sophie Jalabert, Déléguée Générale du réseau, afin d'évoquer les missions de BGE et son rôle crucial dans l'organisation de Talents des Cités.

A moins d'un mois de la clôture des candidatures à Talents des Cités, Big média a souhaité revenir sur un des partenaires emblématiques de Bpifrance dans le cadre du programme Entrepreneuriat Quartiers 2030 : BGE, un réseau d'accompagnement comptant pas moins de 550 implantations sur le territoire français et suivant chaque année 34 000 chefs d'entreprise en activité. Un maillage important qui en fait un des principaux réseaux d'accompagnement aux créateurs d'entreprises dans l'Hexagone. "En 2023, BGE a accueilli 125 000 personnes, précise Sophie Jalabert, Déléguée Générale du réseau depuis en 2012. Nous avons mis en place un parcours d'accompagnement et de formation pour 65 000 d'entre elles. 18 000 nouvelles entreprises ont ainsi été immatriculées en 2023. " Si environ 30 à 35 % des personnes suivant ce parcours d'accompagnement finissent par s'immatriculer, " notre responsabilité, note Sophie Jalabert, c'est aussi de dire aux 70 % restants que ce n'est peut-être pas le bon moment, qu'il faut encore gagner en maturité entrepreneuriale. "

Big média: En quelques mots, pouvez-vous nous rappeler ce qu'est BGE ?

Sophie Jalabert : BGE est un réseau d'accompagnement créé il y a 45 ans dans l'idée de rendre accessible l'entrepreneuriat au plus grand nombre, notamment à des gens qui n'avaient pas de culture économique. Dans cet enjeu d'accessibilité, on a travaillé sur le transfert de compétences. On a enseigné aux entrepreneurs à gérer des plans de trésorerie, du stock, des salariés, à se projeter, à maitriser leur budget, un modèle économique, bref tout ce qui va être lié aux grandes fonctions de l'entreprise. Notre sujet, c'était que les gens soient capables d'agir et de devenir autonomes dans leurs choix entrepreneuriaux. Or pour cela il fallait qu'on soit sûr qu'ils maitrisent les différents concepts et les différentes capacités. On a parfois une vision de l'entrepreneur qui sait tout faire tout seul. Ça n'existe que très peu, en réalité.

BM : Pourriez-vous décrire le fonctionnement et les missions de BGE ?

SJ : On travaille avec l'entrepreneur sur la faisabilité de son projet, ce qu'on appelle l'adéquation personne-projet. Est-ce que celui-ci peut être porté par la personne, ou y a-t-il des écarts trop importants (blocages juridiques, etc.) ? Après la faisabilité, on se penche sur la viabilité. La première question, quand on veut être entrepreneur, est de savoir " qu'est-ce que je veux vendre à qui ? ". Avant de parler de structuration juridique ou du financement, ils doivent se demander s'ils vont pouvoir vivre de cette activité. Notre métier fondamental, c'est d'aider l'entrepreneur à définir son projet. Et une fois qu'on a bien bordé le couple produit/clientèle, on tire le fil permettant de définir la structuration de l'entreprise : son modèle économique, ses obligations juridiques, fiscales, sociales, ses enjeux de trésorerie, de structuration et de pilotage, etc., voire travailler sur ses capacités d'innovation et d'adaptation (car aujourd'hui la stratégie d'adaptation est vitale).

Une fois qu'on a structuré la vision économique de l'entreprise et validé sa viabilité, on peut l'orienter vers des financeurs associatifs ou bancaires - tout en restant en contact avec l'entrepreneur sur l'installation et le développement de son entreprise, en fonction des dispositifs qu'on peut mobiliser sur un territoire. Notre métier, c'est de faire que des projets entrepreneuriaux se développent massivement, mais pas n'importe comment.

Une des premières missions de BGE, c'est aussi de pouvoir sortir des déterminismes sociaux. Ce qu'on constate, tant dans les trajectoires des gens qui s'immatriculent que de ceux qui ont des développements relativement importants, c'est que le sociotype intervient très peu. Ce n'est pas parce que vous avez un Bac +5 et un bon réseau que vous serez plus entrepreneur que quelqu'un allocataire du RSA. Il y a à peu près les mêmes parts d'entrepreneurs dans tous les sociotypes, avec parfois des idées reçues sur ce qui contribue à la réussite d'un projet entrepreneurial.

BM : Qu'est-ce qui fait la spécificité de BGE par rapport à d'autres dispositifs d'accompagnement ?

SJ : Nous sommes l'un des réseaux avec l'ancrage territorial le plus fort. Une autre spécificité de BGE, c'est que c'est un réseau pour tous. Quand on regarde nos publics et les secteurs d'activité des entreprises immatriculées, on retrouve toutes les typologies d'entrepreneurs, y compris des créateurs de startups. On a une fonction sociale très forte. Une part importante de nos publics sont précaires. Troisièmement, c'est d'" aller vers ". On est en permanence en train d'inventer des dispositifs ou de s'adapter à des dispositifs existants pour aller chercher les différentes populations. Autre élément important chez BGE, c'est la compétence entrepreneuriale. Nous investissons beaucoup sur le transfert de compétences et sommes très bien outillés sur le sujet. On met ainsi l'entrepreneur en dynamique à travers tout un processus itératif. Il va tester des modèles, travailler par simulation jusqu'à ce qu'il comprenne les systèmes. Enfin, BGE est un des premiers réseaux à avoir mis en place une stratégie couplant à la fois le digital et le territorial.

BM : Qu'est-ce qui fait la force du partenariat entre BGE et Bpifrance ?

SJ : Avant le partenariat avec Bpifrance, le concours Talents des Cités était porté principalement par le ministère chargé de la Ville et la Caisse des dépôts. Aujourd'hui, on a une force d'intervention décuplée grâce à la capacité de communication de Bpifrance, mais aussi par sa structuration, son maillage. Il y a d'un côté l'acteur de terrain que nous sommes, qui a la capacité d'agir au plus près des territoires, et de l'autre une institution qui confère de la force de frappe (médiatique, financière, etc.) et de la légitimité, et qui offre de la résonance aux publics. Ça crée une dynamique beaucoup plus large et permet d'agréger du monde autour de ce concours, dont des opérateurs, ou des entrepreneurs moins visibles qu'on va pousser.

BM : Quel est le rôle de BGE dans le développement de Talents des Cités ?

SJ : Anciennement, le concours s'appelait " Talents " et n'était pas seulement réservé aux quartiers prioritaires de la ville (QPV). On a essayé de fédérer tous les acteurs de la création d'entreprise et de valoriser des parcours d'entrepreneurs passés par nos réseaux. En 2002, Claude Bartolone, alors ministre délégué à la Ville, est venu nous voir pour lancer Talents des Cités. BGE a toujours été associé à ce concours. Par ailleurs, on avait déjà des stratégies d'implantation dans les QPV avant les années 2000. Avec Talents des Cités, c'est un long compagnonnage.

Le rôle de BGE aujourd'hui est vraiment d'être opérateur et de coordonner l'organisation du concours sur les territoires, avec comme objectif de sourcer des candidats, de faire remonter, d'identifier et de faire candidater des entrepreneurs qui ont le potentiel et qui correspondent aux critères. L'objectif est aussi d'animer le concours au niveau de l'ensemble de l'écosystème entrepreneurial et de le faire rayonner nationalement. Chaque année, il y a à peu près 700 candidatures soumises, entre 300 et 400 dossiers finalisés et 30 lauréats.

BM : Quelles sont les actions de BGE dans les quartiers prioritaires de la ville ?

SJ : Notre plus gros travail dans les QPV, c'est d'y être. De dire aux gens qu'ils sont légitimes à créer leur entreprise et que l'on évalue leurs projets. Il n'y a pas de raison qu'ils n'aient pas accès à ces ressources. Car ce n'est pas l'envie d'entreprendre qui manque. Après, on gère un contexte plus ou moins complexe. On ne peut pas ignorer qu'il y a des populations plus précaires dans les QPV que dans d'autres territoires. Il faut prendre en considération ce contexte. L'enjeu, c'est de mettre en relation, mettre en réseau et en stratégie avec un territoire beaucoup plus large. Quand on monte un projet entrepreneurial, il faut pouvoir sortir d'un contexte trop resserré et donc notre rôle est aussi d'être une passerelle. On ne dit pas aux gens de sortir de leur quartier, mais on leur donne accès à des ressources et à des dispositifs plus difficilement accessibles dans les QPV ou dans des territoires ruraux. Les contextes locaux ne sont pas tous les mêmes et tout ça s'intègre dans la réflexion du projet entrepreneurial. Tout le monde a le droit de s'imaginer entrepreneur. C'est pour ça qu'on travaille aussi beaucoup dans les établissements scolaires ou des missions locales. Un autre enjeu est de lutter contre l'autocensure.

Il y a également un sujet d'accès au financement. Mais une fois accompagné par un réseau, ces freins se lèvent plus facilement. Notre seul souhait, c'est d'utiliser de nouvelles solutions pour s'assurer que les habitants des quartiers aient accès aux mêmes dispositifs de droit commun que les autres.

BM : Avez-vous en tête de beaux exemples de projets accompagnés par BGE sur Talents des Cités ?

SJ : Récemment, Les légumes d'à côté est un bel exemple. Deux amis d'enfance, qui essaient de redynamiser un territoire, de valoriser les légumes non calibrés et les invendus des agriculteurs locaux, notamment pour les collectivités publiques. C'est un projet qui a de l'impact. Talents des Cités leur a permis de continuer leur levée de fonds pour investir dans une ligne de production. Il y a beaucoup de belles histoires, comme celle de Sally Bennacer, première lauréate nationale Talents des Cités en 2002, qui a fondé il y a plus de vingt ans une entreprise de conception sur-mesure (Art and Blind) de stores (fenêtres, cloisons, etc.) qui a aujourd'hui plusieurs magasins. Claude Bartolone lui a remis l'Ordre du Chevalier du Mérite en 2015. Chaque année, elle est présente pour Talents des Cités, pour témoigner, s'impliquer, elle aide les autres et dit très clairement que ce concours a changé sa vie et lui a donné une légitimité en tant que femme dans le secteur du bâtiment. Ce dont on se rappelle, ce sont des gens qui cassent les codes, qui vont aller là où on ne les attend pas, qui ont la colonne vertébrale de l'entrepreneuriat, c'est à dire qu'ils savent exactement ce qu'ils veulent faire, ce qu'ils espèrent avoir comme impact. Leur projet est très clair. On les écoute parce qu'ils ont quelque chose à raconter et se servent de leur projet pour porter ça.

BM : Quels sont les défis à relever par BGE à l'avenir ?

SJ : Le sujet, c'est la création de valeur dans les entreprises qui s'immatriculent (environ 1 million par an). Beaucoup le font sans être accompagnés, ou qui même en l'étant présentent d'immenses difficultés à générer un chiffre d'affaires permettant de vivre dignement. On a gagné cette bataille des idées voulant montrer que l'entrepreneuriat pour tous est possible. On doit maintenant gagner la bataille d'un entrepreneuriat de ''qualité'', avec de la création de valeur, qui n'est pas un entrepreneuriat par défaut, fantasmé ou bouche-trou à des problématiques sociales. C'est là-dessus qu'il faut travailler. Le sujet ce n'est plus tant d'être " tous entrepreneurs ", mais de " bien " entreprendre. On l'a bien vu pendant le Covid-19 : certains entrepreneurs restaient bloqués dans leur modèle quand d'autres arrivaient à s'adapter. Notre enjeu, ce n'est pas d'avoir des entrepreneurs qui font des plans à dix ans, mais qui ont une compréhension de leur modèle économique, de leur clientèle et de la société, qui peuvent piloter, s'adapter, se permettre de revendre leur activité pour en créer une autre. On cherche cette agilité-là.

Talents des Cités : les inscriptions sont ouvertes jusqu'au 14 juillet 2024 Cet article a été publié initialement sur Big Média Sophie Jalabert (BGE) : " On se rappelle de ceux qui cassent les codes "

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