Le Témoin -Les populations de Daga Daour, Daga Ngor Sarr, Daga Diamagueune et Keur Daouda ont manifesté, en fin de semaine dernière, pour réclamer de l’électricité. Situés dans la commune de Ngathieu Naoudé dans le département de Guingueneo, ces villages non encore électrifiés malgré les promesses des autorités vivent dans le noir depuis plusieurs années. A travers une marche, elles pont étalé leurs difficultés et appelé le nouveau régime à trouver une solution à leur situation.
C’est à travers une grande mobilisation qu’une bonne partie des habitants de Ngathieu Naoudé a exprimé ses doléances. Des doléances relatives à l’électrification, à la voirie et aux structures de santé. Ces manifestants, hommes et femmes, ont crié haut et fort, scandé des slogans pour demander aux nouvelles autorités d’œuvrer pour l’électrification de Ngathieu Naoudé.
D’après El Hadji Ba, porte-parole du jour, après de multiples pressions exercées sur l’ancien régime, des travaux visant à installer des poteaux électriques ont été lancés dans la zone.
Hélas, se désolent les manifestants, les travaux lancés à la veille de la dernière élection présidentielle ont été brusquement arrêtés sans aucune explication. Ce que les habitants de Daga Daour, Daga Diamagueune, Daga Ngor Sarr et Keur Daouda décrient avec la dernière énergie. Selon eux, cette situation découle d’un manque de sérieux même s’ils admettent que des rumeurs faisant état des causes de cet arrêt brusque courent.
Il s agit des allégations selon lesquelles si les travaux ont été arrêtés, c’est parce que les propriétaires des champs sur lesquels doivent être implantés ces poteaux ont exigé d être indemnisés préalablement au début des travaux.
Toutefois, d’après les initiateurs de cette marche, il s’agirait d’une fake news car personne dans la zone n’a réclamé d’indemnités. Pour dire que, selon eux, les vraies causes de ce blocage restent inconnues. Poursuivant, ils indiquent que ce manque de courant cause des dommages aux habitants de cette zone. En effet, selon M. Ba, les femmes utilisent des mortiers pour moudre le mil et d autres céréales. Puisque les moulins à mil ne peuvent pas fonctionner faute d’électricité. Il s’y ajoute que les populations parcourent des kilomètres pour recharger leurs téléphones.
Quant aux élèves, ils utilisent des lampes tempêtes pour étudier. La question de la voirie a aussi été soulevée par les manifestants. En effet, cette zone est très enclavée avec l’absence de route et de pistes devant la relier à Guinguinéo, chef-lieu du département qui abrite un très grand marché hebdomadaire.
Aucun effort n’a été fait, selon les populations, pour le désenclavement de la zone. Pourtant, l’ancien régime a initié des programmes destinés au désenclavement des zones rurales.
Cependant, Ngathieu Naoudé n’en a pas bénéficié. Pour ce qui est de la santé, il n’existe qu’un seul poste de santé, d’ailleurs non fonctionnel, abandonné et occupé par des animaux. Ainsi à défaut d’un centre de santé, une structure de santé quelle qu’elle soit est réclamée par les manifestants qui ont arpenté les rues de Ngathieu Naoudé ce weekend.