Le centre hospitalier Sainte-Marie à Clermont-Ferrand a décidé de fermer, jusqu'au 30 septembre, le service temps plein Saint-Luc de 25 patients en psychiatrie adulte.
Le centre hospitalier Sainte-Marie à Clermont-Ferrand a décidé de fermer, dès ce vendredi et jusqu'au 30 septembre, le service temps plein Saint-Luc de 25 patients en psychiatrie adulte.Cette décision avait été annoncée le 16 mai au personnel qui s’est mobilisé avec le soutien des syndicats, ce jeudi encore en tenant une assemblée générale avec la CGT, afin que la direction revienne sur sa position. En vain.
Un casse-tête pour trouver une place ?« Suite aux différentes réorganisations et suppressions de lits (55 lits en moins de sept ans), la fermeture pendant trois mois d’un service qui fonctionne bien et qui avait anticipé l’organisation des congés estivaux nous a surpris et déstabilise les patients et leurs familles, disent-ils. Nous sommes inquiets quant au devenir à moyen terme des patients de ce service, mais aussi de ceux qui, pris en charge par les équipes ambulatoires (dans le cadre de soins à domicile), pourraient avoir besoin d’une hospitalisation pendant l’été. Toute l’année, la recherche de places disponibles est un casse-tête, ce sera encore plus difficile ».« La direction a fait état de difficultés à recruter du personnel qualifié durant cette période, pourtant en avril, on nous avait dit qu'il n'y aurait pas de fermeture sauf catastrophe », précise Florence Mourgues, déléguée syndicale centrale CGT.
200 lits pour assurer la continuité des soinsCe jeudi après-midi, la direction de territoire Sainte-Marie Allier-Puy-de-Dôme « confirmait la fermeture temporaire estivale d’une de ses unités d’hospitalisation complète pour adultes. La réouverture de ce service est d’ores et déjà programmée pour le lundi 30 septembre. Ces fermetures estivales temporaires sont désormais assez habituelles dans les hôpitaux en France afin de permettre la prise de congés par les professionnels dans de bonnes conditions, tout en préservant l’offre de soins ».
D’ailleurs, précise le directeur Alexis Jamet, « la capacité restante de 200 lits (la CGT dit 177 dont 17 en psychogériatrie) sur le site clermontois permettra à l’établissement d’assurer la continuité des soins durant cette période ».
Il ajoute : « Une solution de prise en charge médicale a été proposée pour tous les patients présents dans l’unité en question, avec, soit la poursuite de l’hospitalisation dans un autre service de l’établissement lorsque cela était médicalement indiqué, soit une orientation sur un dispositif extra-hospitalier. S’agissant des professionnels de cette même unité, les souhaits de congés qu’ils avaient exprimé ont été strictement respectés et leur affectation temporaire dans d’autres unités concertée et satisfaite ».
Géraldine Messina