Longtemps considéré comme un ersatz de Tame Impala – groupe avec lequel il partage sa ville d’origine, Perth, et certains de ses membres –, Pond semble enfin prêt à prendre son envol au sein de la vaste galaxie du rock psychédélique.
Habituée aux explorations en tous genres, la formation australienne s’est déjà forgé une riche discographie depuis 2008, en évoluant d’un style à l’autre, du disco à la pop en passant parfois par la musique expérimentale.
Sur Stung!, leur dixième chapitre discographique, les musiciens continuent de s’éloigner des sentiers battus en livrant un disque très dense de quatorze chansons. Si les contours de ce dernier demeurent imbibés des vapeurs estivales et psychédéliques chères au groupe, Pond prend bien soin de continuer à surprendre son auditeur·rice.
Changements de rythmes en cascade, ballades acoustiques (Sunrise for the Lonely, Elephant Gun), envolées lyriques (Fell from Grace with the Sea), basses funk (So Lo)… Sur cet album, peu de frontières musicales semblent pouvoir arrêter les Aussies.
Ces derniers semblent ici n’avoir de cesse que de vouloir s’amuser, bidouiller leurs synthétiseurs, leurs pédales de fuzz, de réverb, nimber leurs mélodies de chœurs atmosphériques. Et Stung!, qui conviendra parfaitement à de longues virées en voiture sur le bitume brûlant, s’avère au final l’une des plus belles réussites de Pond.
Stung! (Spinning Top/Modulor). Sortie le 21 juin.