Les polders, c’est un problème bien hollandais. Les Bataves, en grand conflit avec la mer, ont entrepris de conquérir des parcelles de terre sur celle-ci, à grands coups de tractopelles, le tout entouré de cannaux. Un artiste espagnol, Maider Lopez, a décidé de s’en servir pour créer un tournoi de football original et décalé.
Si encore Maider avait eu l’idée de bien placer ses terrains ! Les quatre sont traversés par plusieurs cours d’eau qui obligent les quelques 400 participants à rivaliser d’ingéniosité pour ne pas se retrouver dans l’eau glaciale. L’Ottoland, au sud des Pays-Bas, est le terrain de jeu de cet artiste de San Sebastian.
Voici sans doute un moyen d’illustrer l’expression « le football est un sport qui peut se pratiquer partout ». L’universalité et la cohésion dans la difficulté, telles sont les valeurs du football et de la Polder Cup qui a lieu tous les ans.
Initié en septembre 2010, ce projet est aussi un clin d’oeil : la finale de la Coupe du monde, quelques mois avant, avait lieu entre l’Espagne et les Pays-Bas. La Polder Cup est aussi un moyen d’illustrer plus concrètement le surnom de la star hollandaise, Johan Cruyff, surnommé « le hollandais volant ». Voler, c’est bien ce qui serait utile pour passer au dessus de ces tranchées d’eau !