Pilotes et constructeurs français nourrissaient de grandes ambitions au moment de s’élancer sous le drapeau de départ agité par Zinédine Zidane, ce samedi à 16 heures. Vingt-quatre heures plus tard, pas de victoire, ni même de podium, pour les uns comme pour les autres. Une vilaine habitude…
Il y avait quatorze pilotes tricolores au départ de ces 24 Heures du Mans en Hypercars, répartis dans douze des vingt-trois monoplaces engagées dans la catégorie reine. Plus que toute autre nationalité. Les 329.000 spectateurs réunis autour du circuit (un record) avaient donc, grosso modo, une chance sur deux de voir un Français monter avec son équipage sur la plus haute marche du podium. Finalement, aucun n’a eu l’honneur de grimper ne serait-ce que sur la boîte.
Romain Dumas, vainqueur en 2016 avec Porsche, reste donc le dernier as du volant bleu-blanc-rouge à avoir soulevé le trophée. Huit ans de régime sec donc, série en cours, alors que la plus longue période sans succès remonte au tout début du deuxième millénaire, entre 1999 et 2010.
Kévin Être, qui avait signé l’Hyperpole au volant de la Porsche numéro 6, jeudi soir, n’est cependant pas passé loin, en terminant 4e, échouant à, à peine plus d’une seconde du podium…
« L’arrivée est à l’image de la course : on a tout donné, mais il en manquait un petit peu. Il en a manqué toute la course. On était sur la défensive, on avait une bonne voiture en termes de balance et on était à peu près content, mais il nous manquait 3-4 km/h par rapport aux autres, que ce soit sur le sec ou la pluie. »
Pour d’autres Français, ces 24 Heures ont été un long calvaire. La Cadillac du Manceau Sébastien Bourdais a par exemple dû mettre le clignotant au 223e tour alors que la Lamborghini de Romain Grosjean a terminé 13e, à plus de deux tours de la Ferrari numéro 50.
Peugeot déçoitDeux tours derrière… C’est également où ont terminé les deux voitures Peugeot, aux 11e et 12e places. La marque au lion, venue avec sa 9X8 nouvelle version a encore déçu en n’étant jamais en mesure de se mêler à la lutte. Une lutte qui n’a même pas duré 6 heures pour les deux prometteuses A424 d’Alpine, victimes de problèmes moteurs. Les deux constructeurs français n’ont plus gagné au Mans respectivement depuis 2009 et 1978.
Au Mans, Vincent Balmisse
