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Cocaïne, cannabis… Pier-Vincenzo Piazza, le chercheur qui veut vaincre l’addiction

Pier-Vincenzo Piazza surnage dans son smoking bleu porté ajusté. Il provoque, fanfaronne même, fier qu’il est. Ce jour-là devant la centaine de savants et de décideurs qui l’observent au ministère de la Santé, le chercheur, iconoclaste revendiqué, s’amuse en présentant l’aboutissement de ses années de recherche sur les drogues. "En voilà, un travail de malade", lâche-t-il du haut de son estrade, pointant un de ses articles.

Habituée à plus de réserve, l’assistance applaudit, tout sourire. Ceux qui connaissent Pier-Vincenzo Piazza savent qu’il n’est pas à une audace près. En trente ans de carrière, cette sommité de l’addictologie et de la neurologie, auteur de nombreuses études de référence, s’est hissée au sommet de sa discipline. Ce savant cocktail d’imprudence et de travail fait qu’on se l’arrache, de congrès en colloque, comme en ce début juin au ministère de la Santé, pour la Journée nationale de la recherche translationnelle sur les addictions.

En descendant de son pupitre, l’invité d’honneur prévient tout de même, inquiet d’en faire trop : "Je plaisante, mais ne faites pas de moi un rigolo." Aux yeux de ses pairs, la précaution paraît inutile. Le sérieux du chercheur, qui a découvert plusieurs mécanismes moléculaires liés à la dépendance, n’est plus à prouver. Impossible de parler de toxicomanie sans le citer. "Il a fait un boulot remarquable", résume Nicolas Ramoz, neuropsychiatre à l’université Paris Cité. Si bien qu’en 2015, l’Inserm et l’Académie des sciences, deux des plus hautes institutions scientifiques du pays, l’ont honoré chacune d’un prix.

Le début d’une révolution

Rien, en comparaison de ce qui l’attend si le travail "de malade" qu’il vante au ministère aboutit. Publiés dans la revue scientifique Nature medicine l’année dernière, ses derniers travaux ont suscité beaucoup d’attente dans les milieux scientifiques. Il y expose les effets de l’AEF0117, une molécule de son cru, qu’il teste chez l’homme, en essai de phase II. Un potentiel premier traitement contre la dépendance au cannabis. Et, peut-être, le début d’une révolution.

L’AEF0117 doit encore passer toute une série de vérifications. Pier-Vincenzo Piazza le dit lui-même, sortant d’un coup de son personnage un peu fantasque pour reprendre la casquette du clinicien faisant autorité : "Un échec peut encore arriver." Mais les premiers résultats affichés derrière lui à chacune de ses conférences sont remarquables : une fois la molécule ingérée, les volontaires réduisent progressivement leur consommation de cannabis. Sans déplorer de toxicité significative.

Aucun laboratoire dans le monde n’a réussi une telle prouesse. Toutes les molécules testées précédemment ont été abandonnées. Elles bloquaient complétement les récepteurs du THC, l’un des principes actifs du cannabis. Ce qui provoquait un sevrage forcé. Les consommateurs augmentaient finalement leur consommation pour éviter d’être malades, et compenser la diminution des effets. Ces digues empêchaient au passage l’activité de tout un tas de neurotransmetteurs, des signaux chimiques tels que les endocannabinoïdes produits naturellement par l’organisme. Une telle obstruction les rendait difficilement supportables.

Une approche radicalement différente

Avec l’AEF0117, aucun symptôme de sevrage de ce type n’est déclenché. Et les volontaires qui en ont pris durant les essais cliniques mais qui ne fumaient pas n’ont rien ressenti. Pas d’effet, positif ou négatif. Et pour cause : "La molécule n’agit qu’en présence du THC. Sans, les mécanismes visés restent dormants, peu actifs." Les consommateurs de cannabis, eux, ont déclaré moins de troubles de la mémoire, de difficultés sociales ou de paranoïa, signe que l’organisme avait contré le THC.

L’approche de Pier-Vincenzo Piazza est radicalement différente de ce qui se faisait jusqu’à présent. Sa molécule copie les mécanismes naturels d’autorégulation des neurones. En présence d’une hormone spécifique, ces cellules peuvent moduler leur action et ainsi éviter de se dérégler, voire de subir des dommages liés à une forme de "suractivation" générée par le THC. "On n’empêche pas toutes les actions de la drogue, mais on augmente la résilience de l’organisme à ses effets", résume l’intéressé.

Totalement inédite, la méthode pourrait inspirer d’autres thérapies. Et à terme faire avancer la prise en charge de l’addiction, encore très pauvre. La médecine d’aujourd’hui dispose bien de substituts, qui remplacent la nicotine et les opioïdes. Mais ils servent à compenser le manque, et aucun ne permet de lutter directement contre la dépendance.

"D’une inventivité extraordinaire"

"Je n’ai jamais rencontré plus créatif. Il n’a fait que repousser les frontières de l’addictologie", confie Margaret Haney, biologiste à l’université de Columbia, aux Etats-Unis. Les deux scientifiques se connaissent depuis les années 1990, quand Pier-Vincenzo Piazza, Italien d’origine sicilienne naturalisé, arrive en France, diplôme de médecine en poche. Le garçon qu’il était ? "Extrêmement cultivé, d’une énergie et d’une inventivité extraordinaire", se remémore Michel Le Moal, son mentor de l’époque, grand spécialiste de la dopamine, une des molécules impliquées dans l’addiction.

A l’époque, le jeune médecin lui avait envoyé une dizaine de lettres pour le convaincre de le choisir dans son unité à l’hôpital de Bordeaux. Effronté, déjà : "Il a de la voix. Et quand il a décidé quelque chose, difficile de lui résister." Passionné de philosophie et de chimie, il rêve alors d’expliquer l’esprit par la biologie. Son obstination, doublée d’une grande indépendance d’esprit, lui vaut une première découverte, en 1989. "Personne ne voulait de mes intuitions. Alors j’ai attendu les vacances pour mener mes expériences de mon côté", raconte le spécialiste. Ses résultats sont imprimés dans Science. Déjà une grande revue.

C’est grâce à ses expériences, entre autres, que l’on sait qu’il existe des fragilités biologiques conduisant à l’addiction. A quantité égale de drogue, certaines souris arrivent spontanément à se réfréner. D’autres, environ 20 %, y reviennent sans limite. Ces différences s’expliquent par les gènes, mais aussi par les expériences de vie, comme l’exposition répétée au stress. "Cette observation marque un tournant dans ma carrière, cela a changé ma manière de voir les choses", se souvient-il. Là où beaucoup ont choisi d’étudier les addicts, cet antidogmatique invétéré se persuade alors que la solution est détenue par ceux qui résistent.

S’intéresser à ceux qui ne tombent pas accros

Il lui faudra plus d’une décennie pour prouver que son intuition est la bonne, qu’il est possible d’exploiter ce qui fait que certains résistent à l’appel de la drogue. Et encore une dizaine d’années avant de trouver les bonnes substances, parmi un grand nombre de formules potentielles. Au départ centré sur la cocaïne, il s’en est détourné petit à petit. "Les mécanismes d’autorégulation de l’organisme étaient beaucoup plus intenses sur le cannabis, alors on a pensé qu’il y avait plus facilement matière à les exploiter", explique-t-il.

Il voit en l’AEF0117 l’avènement d’une nouvelle classe de médicament. Et espère trouver, demain, des voies d’action contre d’autres drogues et d’autres maladies du cerveau. Il s’insurge quand on dit que le cannabis est la plus douce d’entre elles : "On devient un peu moins souvent accro. Mais ensuite, c’est tout sauf léger." C’est la seule substance, avec l’alcool, à causer des dégâts cérébraux visibles à l’imagerie et de profonds déficits cognitifs, comparable à la trisomie 21. Et contrairement à ce que l’on pense, l’arrêt brutal provoque d’importants retentissements physiques, de l’insomnie aux troubles alimentaires : "Ce n’est pas juste psychologique"

Les autorités françaises lui ont longtemps tourné le dos, convaincues que l’addiction au cannabis n’existait pas vraiment. C’est aux Etats-Unis qu’il trouve ses premiers financements, pour se lancer dans le processus de développement de ses découvertes, avec l’entreprise qu’il a créée, Aelis Farma. Ces mêmes Américains ont longtemps essayé de le recruter lorsqu’il était encore dans la recherche publique. Sans succès : "A l’époque, la France avait les meilleures infrastructures et le meilleur système de financement de la recherche. Et maintenant, j’aime trop mon pays d’adoption pour le quitter." Au point de dire du bien du café à la française.

Un marché gigantesque

Désormais, ses avancées sont suivies de près. Pas question de voir un potentiel fleuron pharmaceutique quitter le navire France. Il faut dire que le marché est colossal. Rien qu’aux Etats-Unis, 19 millions de personnes sont diagnostiquées dépendantes du cannabis. Chaque année, les services de soins enregistrent 250 000 psychoses liées à la substance. Alors en décembre 2023, quand il a inauguré ses nouveaux locaux à Bordeaux, Alain Rousset, président du conseil régional – l’un des principaux soutiens –, s’est déplacé en personne.

En parallèle de ces recherches, il arrive à Pier-Vincenzo Piazza d’intervenir dans les lycées. Au lieu de dire aux jeunes de ne surtout pas prendre de drogue, il leur explique que certains d’entre eux tomberont gravement malades : "Dit comme ça, fumer paraît beaucoup moins subversif." Il s’étonne qu’en France, les politiques de lutte contre les drogues reposent autant sur la répression, qu’elles soient autant en décalage avec la science. Et tout Sicilien qu’il est, il honnit l’influence de l’Eglise sur le sujet, en grande partie responsable de la culpabilisation des consommateurs, "pécheurs" qu’il faudrait punir.

Pier-Vincenzo Piazza voudrait que l’on suive les consommateurs, que l’on "dépiste" l’addiction avant qu’elle ne s’installe. "A l’heure actuelle, on essaye d’empêcher la prise de drogue, alors qu’aucune société n’a jamais réussi un tel exploit. Et on ne prend en charge que les plus intoxiqués. Pour traiter le cancer, on n’attend pas les métastases." A l’entendre, on croirait presque le grand ponte de l’addiction en faveur de la légalisation. Il n’en dira pas un mot, le sujet est trop polémique. Il y a parfois, quand même, des limites à ne pas dépasser.

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