De l’autre côté des Alpes, le natif de Saint-Amand-Montrond avait des fourmis dans les jambes. Franck Alaphilippe, son cousin et entraîneur, parle ainsi d’un « Giro réussi », avec notamment en point d’orgue, la victoire lors de la douzième étape le 16 mai dernier. « Et même s’il ne court pas après ce genre de choses, il est entré un peu plus dans l’histoire puisqu’ils ne sont que dix coureurs français à avoir remporté au moins une étape sur les trois Grands Tours (Tour d’Italie, Tour de France et Tour d’Espagne, NDLR). Ce n’est pas négligeable », poursuit-il.
Physiquement, Julian Alaphilippe affichait un état de forme qu’il n’avait pas eu depuis un certain temps. « Il est arrivé en forme sur le début du Giro et a continué à monter en puissance au fur et à mesure, observe Franck Alaphilippe. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas été aussi bien. Ça faisait longtemps, aussi, que sa préparation n’avait pas été entravée par des chutes ou la maladie… Là, tout s’est bien goupillé. »
« Un Grand Tour dans la saison... »Au regard de cela, voir le double champion du monde au départ du Tour de France, le 29 juin prochain, donnait envie à bon nombre d’observateurs. Mais, dès le lancement de la saison, Julian Alaphilippe avait annoncé la couleur : « Il avait décidé de faire le Tour d’Italie en 2024 et de ne faire qu’un Grand Tour dans la saison… », rappelle son cousin et entraîneur.
Interrogé ce mardi aux Estables, à l’issue de la troisième étape du Critérium du Dauphiné, Patrick Lefevere, ne confirmait pas pour autant l’absence d’Alaphilippe sur la Grande Boucle. « J’ai dit que lui-même ne souhaitait pas être présent au départ. Mais il a dit que si l’équipe le voulait, il viendrait, soulignait le manager général de la Soudal-Quick Step. Je pense que Julian a d’autres objectifs. Il y a les Jeux Olympiques à Paris. Ce sera la dernière fois qu’il aura l’occasion de disputer les Jeux chez lui. On verra. »
Chez lui, sur sa terre natale, il y aura aussi l’arrivée de la dixième étape du Tour de France, qui reliera Orléans à Saint-Amand-Montrond le 9 juillet prochain. Un rendez-vous qu’il devrait donc manquer. « Vu le profil de l’étape, qui est celle avec le moins de dénivelé du Tour, ce n’est pas sur celle-ci qu’il aurait le plus brillé… », glisse Franck Alaphilippe. En attendant de connaître son programme exact, Julian Alaphilippe ne prendra pas le départ du Tour de Belgique dans une semaine et sa prochaine course sera le championnat de France (23 juin).
Nicolas Werquin
