Chez les Cesari, le tir, c’est de mère en fille.L‘amour pour la discipline naît d’abord du côté de la mère. « J’aimais beaucoup les films d’agents secrets, raconte Suke, la mère. J’admire l’adresse et la technique qu’ils ont. Surtout James Bond. Alors en 2017, j’ai voulu essayer. »Ni une ni deux, Suke s’inscrit au Club de tir tulliste (CTT). Elle y amène souvent Capucine, alors âgée de six ans. « Je la laissais faire ses devoirs sur une table à côté, se souvient la mère corrézienne. Elle me tannait souvent : “maman, moi aussi je veux tirer !” »
Premier championnat de France en 2022« Je voulais tout faire comme maman, sourit Capucine. Quand j’ai eu 8 ans, soit l’âge légal pour commencer le tir, je m’y suis mise aussi. »Quelques séances d’initiation ont suffi à la jeune fille pour comprendre que le tir allait devenir sa passion. « Je m’entraîne une fois par semaine le vendredi, indique Capucine. C’est comme un défouloir : je mets toutes les émotions de la semaine dans le tir. Ça permet d’évacuer. »En 2022, alors qu’elle est en sixième, Capucine participe à son premier championnat de France à Montluçon. La jeune Corrézienne finit à la 44e place sur 132.Capucine Césari partage sa passion avec sa maman, Suke. Photo Agnès Gaudin
« Tout faire comme maman »Du 10 au 12 mai, Capucine, la fille, a participé pour la deuxième fois aux championnats de France à Châlons-en-Champagne, dans la Marne. Cette année, la jeune tireuse termine à la 76e place sur 150. « C’est déjà super, commente sa mère. Surtout avec un entraînement par semaine, un gant pas à sa taille et une veste trop grande ! »La carabine de Capucine Césari. photo Agnes GaudinSuke, elle, a arrêté le tir en 2022, son emploi lui prenait trop de temps. « Mais en voyant les performances et l’évolution de Capucine, j’ai envie de m’y remettre », confie-t-elle.Pour la saison à venir, Capucine passe en catégorie « cadette ».Une nouvelle participation aux championnats de France à venir ? Réponse en 2025.
Samuel Purdy
