Hier, il a manqué 150 mètres à Bruno Armirail, dernier échappé, pour piéger le peloton. La chance n’a pas souri aux audacieux sur les routes du Puy-de-Dôme, mais les attaquants auront l’occasion de prendre leur revanche, aujourd’hui, en Haute-Loire.
Une étape casse-pattesLe tracé casse-pattes entre Celles-sur-Durolle et Les Estables (181,7 km) semble désormais être la meilleure occasion pour les baroudeurs de lever les bras. La suite de ce Dauphiné sera beaucoup plus montagneuse et il restera une dernière chance pour les sprinteurs. Les occasions se feront donc plus rares pour les coureurs qui ne sont pas des grimpeurs aguerris.
Il faudra tout de même être sacrément costaud pour s’imposer sur les routes de Haute-Loire, au terme d’une étape vallonnée de 181,7 km. Notamment au lendemain de la première arrivée au sommet, au col de la Loge.
La deuxième étape a déjà permis à certains de perdre, volontairement ou non, du temps au classement général. Ce qui pourrait leur laisser le champ libre afin de s’échapper. C’est le cas de solides coursiers comme Nils Politt, Bob Jungels ou Valentin Madouas.
À la veille d’un contre-la-montre qui pourrait être décisif pour la suite du Dauphiné, les leaders devraient décider de rester au chaud et peut-être laisser filer une échappée, si elle ne présente pas de danger pour le classement général. Les rouleurs qui ont une chance de gagner l’étape devraient aussi garder des forces pour le chrono du lendemain.
Autant d’arguments qui laissent penser que des fuyards pourraient se disputer la victoire dans la côte des Estables. Afin de s’extirper du peloton, les baroudeurs pourront profiter de quelques petites montées dans les 25 premiers kilomètres.
Mais le gros du dénivelé se trouvera dans la deuxième partie de l’étape, en Haute-Loire. La difficulté de Saint-Victor-sur-Arlanc donnera le ton. Avec certains passages autour de 15 %, elle sera courte, mais très intense. Si l’échappée ne s’est pas encore dessinée, à 90 kilomètres de l’arrivée, ce sera le moment rêvé de profiter des pourcentages afin de créer des écarts.
Une bataille pour les poisDans les deux dernières heures de course, il n’y aura quasiment plus de plat. Ça remontera à la sortie de Retournac, avant de redescendre vers Freycenet-la-Tour et la montée finale des Estables.
Les cinq difficultés répertoriées tout au long du parcours pourraient d’ailleurs entraîner une bataille pour le maillot à pois du meilleur grimpeur.
Si le scénario de course reste incertain avant le départ, c’est forcément une journée spectaculaire qui s’annonce sur les routes de Haute-Loire.
