« La très grande précarité n’est pas arrivée avec les JO ; ils n’en sont nullement la cause ». La phrase du premier adjoint de la ville de Paris mérite, sans conteste, la médaille d’or de la Lapalissade. Ni responsables ni coupables, les JO sont pourtant l’occasion de mettre en lumière la noirceur d’une réalité. Cela a été le cas de Pékin à Rio, où pour préparer l’événement, on a réduit l’humain en souffrance à un amas de poussière à planquer sous le tapis. Admettons qu’ils soient désormais un prétexte pour cacher la misère, ils sont aussi l’aveu récurrent d’une impuissance et/ou d’un manque de volonté d’y remédier. Sauver les apparences n’apporte rien à l’humanité. Si ce n’est des devises… Où qu’ils se déroulent dans le monde, les Jeux ne perdraient pas de leur universelle vertu à contribuer à la lutte contre l’indignité subie par les plus précaires. La fête n’en serait que plus belle.
l’éditorial
Sophie Leclanché
