Emori Vueti est tombé amoureux d’une Auvergnate et il fait depuis les beaux jours de l’US Issoire. Le deuxième ligne fidjien sera encore l’un des atouts forts des Mauve et Noir lors du match retour contre le Servette Genève, ce dimanche (15 heures ; rencontre à suivre en direct vidéo sur notre site) au stade du Mas.
C’est la clé de voûte du pack issoirien. Emori Vueti sera encore l’un des atouts forts de l’US Issoire pour créer l’exploit, se qualifier pour les demi-finales et monter en Nationale 2, ce dimanche après-midi (15 heures), face aux Suisses du Servette Genève.
Le solide deuxième ligne est devenu incontournable depuis son arrivée chez les mauve et noir en 2019 (il termine sa cinquième saison à l’USI). C’est un peu par hasard et aussi beaucoup par amour que ce Fidjien porte le maillot issoirien. En 2017, Emori Vueti jouait en Australie à Leeton. Il a rencontré une Auvergnate des Combrailles, Morgane. Ils sont tombés amoureux. Ils se sont mariés aux Fidji et il est venu en France.
Issoire, sa deuxième maison« Emori ne parlait pas un mot de français, se souvient Morgane. Les premiers temps n’ont pas été évidents ». Le rugby a facilité son intégration dans sa nouvelle vie. Grâce à Gilles, le frère de son épouse, il est allé jouer à Blanzat, qui évoluait alors en Promotion d’Honneur. « Je me suis entraîné la première fois sous la neige. J’ai cru mourir », rigole Emori. « Un de leurs dirigeants nous l’a signalé, en disant qu’Emori n’avait rien à faire à ce niveau », se souvient Franck Panafieu, une des chevilles ouvrières de l’USI. « Le week-end suivant, nous sommes allés le superviser à Saint-Flour. Effectivement, on n’a vu que lui ».
La saison suivante, Emori Vueti faisait le bonheur d’Issoire en Fédérale 2. Trois-quarts centre à Blanzat, son gabarit l’a conduit à glisser d’abord en troisième ligne puis en deuxième ligne à l’USI.
Charpentier dans une entreprise du bassin, Emori Vueti est aujourd’hui comme chez lui en Auvergne. « C’est ma deuxième maison, ma deuxième famille », glisse-t-il. Il s’est lié d’amitiés avec Peceli Yato qui vient régulièrement le voir jouer ou manger chez lui à La Sauvetat en compagnie de Pita Gus Sowakula. Sa vie est maintenant ici et il n’envisage pas d’aller ailleurs. « J’ai eu des propositions mais pas question de quitter Issoire. »
« On s’en réjouit, sourit Christophe Rodier, l’entraîneur de l’USI. Pourtant, il aurait le niveau pour jouer au-dessus. »
En Nationale 2 notamment, où les Issoiriens pourraient évoluer s’ils parviennent à renverser une situation compromise par une fin de match aller mal gérée face au Servette Genève (défaite 34-19, 5 points terrain à 0). Face aux Suisses, demain, Emori Vueti sera encore en première ligne pour faire avancer l’USI.
MontéeMode d’emploi. Pour se qualifier en demi-finale de Fédérale 1 et accéder à la Nationale 2, Issoire devra s’imposer par plus de 15 points d’écart avec le bonus offensif. Si les deux équipes sont à égalité parfaite, elles seront départagées au nombre d’essais.
XV de départ. Destaillac ; Bonnefoy, Thooris, Amblard, Mège ; (o) Villatte, (m) Etaix ; Jallut, Lefèbvre, Chalus (cap.) ; Cabantous, Vueti ; Fraissard, Laroche, Paul.
Remplaçants : Cautier, Kilickaya, Contreras, Soulier, Tartière, Bourliaud, Ramade, Dagouret.
Didier Cros
