L'affiche est désormais une habitude mais continue d'être la plus belle d'Europe. "Il est certain que Barcelone reste sur deux échecs contre nous en finale de C1 (2019, 2022, ndlr) mais rien n'est figé. Pour nous, cela reste une force. Pour elles, il y aura un sentiment de revanche comme on l'a après un échec", a expliqué cette semaine la milieu française Amel Majri, 31 ans.
Surtout que depuis un an et son triomphe européen, le Barça, emmené par les deux Ballons d'or Aitana Bonmati et Alexia Putellas, ne cesse de faire de l'ombre en Europe à l'OL, octuple vainqueur de la compétition.
"On a fait une superbe saison, nous jouons très bien, notre dynamique est bonne (....), on veut montrer que nous sommes la meilleure équipe d'Europe", a affirmé Jonatan Giraldez, le coach, vendredi en conférence de presse, en lice pour faire le triplé Coupe-championnat-Ligue des champions.
Les Catalanes, qui ont profité l'année dernière de l'élimination de Lyon en quart de finale par Chelsea, en sont à leur quatrième finale consécutive et leur cinquième en six saisons.
Entre temps, l'équipe nationale d'Espagne - composée de nombreuses Barcelonaises (Coll, Paralluelo, Paredes, Batlle, Caldentey, Bonmati, Putellas) - est devenue championne du monde en Australie et a balayé la France en février en finale du Final Four de la Ligue des nations.
"Difficile de faire mieux que ceci"
"L'Espagne performe à l’échelle mondiale mais en Ligue des champions l’expérience et les résultats parlent pour nous", a appuyé Amel Majri.
Il s'agit de la 11e finale pour les Lyonnaises depuis 2010. Et les Fenottes, privée de leur buteuse Eugénie Le Sommer, qui vient de prolonger d'une saison supplémentaire, Sara Däbritz blessées, ont remporté deux de leurs trois derniers titres contre Barcelone (4-1 en 2019 et 3-1 en 2022).
Depuis 2022 et la victoire de l'OL en finale contre les Catalanes, "les deux équipes ont évolué, nous avons des joueuses différentes et physiquement nous allons bien", a poursuivi l'entraîneur du Barça, ajoutant que c'était "difficile de faire mieux que ceci" en termes de résultats et de jeu.
"Je pense que nous devons respecter nos adversaires mais nous avons aussi confiance en nous, en notre potentiel", a poursuivi Aitana Bonmati, qui voit la finale à "50-50, à égalité"
Après avoir gagné le championnat contre le PSG samedi en finale des play-off (2-1), "je retiens que nous montons en puissance, Barcelone est la meilleure équipe en Europe mais nous avons les qualités pour aller la chercher", a confié la défenseuse canadienne Vanessa Gilles "confiante", qui remplacera Mbock au côté de la capitaine Wendie Renard en charnière centrale.
Pour cela, "on doit vraiment s'appuyer sur nos atouts offensifs et notre vitesse", a précisé Amel Majri: Delphine Cascarino, en grande forme, Kadidiatou Diani et Melchie Dumornay. La première Ballon d'or Ada Hegerberg, qui a repris la compétition après deux mois d'absence, pourrait aussi rentrer en jeu.
Les joueuses de Sonia Bompastor, pressentie pour entraîner Chelsea la saison prochaine, devront faire face au jeu de passes et à la technique de l'équipe du Barça.
"L'OL a montré et prouvé que c'était une équipe qui gagnait beaucoup de titres sur le plan national et européen et l'équipe de cette année est dans la continuité", a expliqué la coach. "Je sais qu'il y a tout le talent pour atteindre cet objectif": remporter la 9e Ligue des champions du club lyonnais.
Lyon "c'est le meilleur club du monde et il continuera à rester un des meilleurs", a encore lâché Bompastor.
"On sait qu’elles jouent très bien avec le ballon. Elles ont plus de vitesse devant. Il y a une grosse qualité technique bien sûr. Nous sommes meilleures sur la qualité physique je pense", a détaillé la gardienne de l'OL Christiane Endler, soulignant que samedi au stade San Mamés de Bilbao, devant plus de 50.000 personnes, ce sont bien "les deux meilleurs clubs d'Europe" qui s'affronteront.