Après des résidences à Rocles en novembre, puis à Yzeure en avril, les "Geometriks" de Phonem ont pris du volume. "Geometriks", c’est une certaine approche du jazz, conceptuelle, expérimentale, qui s'aventure dans l'univers des mathématiques.
La mathématique du rythmeMaïlys Maronne, leadeuse du quintet, a rêvé d’une musique s’inspirant de formes géométriques. « Cercles, carrés, triangles, ces formes peuvent être agrandies, réduites. Elles peuvent s’imbriquer en fonction de considérations pratiques ou logiques », explique-t-elle.
Qui dit géométrie dit mathématiques. « Je m’intéresse beaucoup aux mathématiques, il y a des maths dans le rythme », poursuit cette jeune femme de 33 ans d’origine bourbonnaise (née à Montluçon, elle a grandi à Rocles), qui a posé sur son piano des partitions ornées de triangles et carrés de différentes dimensions.
Maïlys Maronne, leadeuse du quintet Phonem, a inventé les "Geometriks".
"Geometriks" associe des graphes géométriques à une musique formelle qui laisse cependant une large place à l’improvisation. « Selon les chemins géométriques choisis, chacun prend la parole dès qu’il a envie. Il n’y a pas de solos préétablis, les idées circulent ».
LudiqueRien à voir avec du free jazz, car il existe tout de même des contraintes formelles, mais « tout est expérimental, si l’on est un peu joueur ».
La musique de Phonem a un côté très ludique. Rien n’est figé - « on est tous des déclencheurs, à l’affût chacun les autres » - et chaque concert est différent. Le chant de la leadeuse apporte un élément mélodique.À découvrir jeudi 9 mai à la salle des Riats, à Tronget (concert gratuit programmé à 17 h 45).Phonem. Maïlys Maronne a créé Phonem en 2017, à la suite d’études de Toulouse (école des musiques actuelles Music’Halle) à Paris (filière DNSPM jazz et musiques actuelles du Pôle Sup’93 à la Courneuve). Autour d'elle, Phonem réunit Thibault Perriard, batterie ; Nicolas Bauer, basse électrique ; Vincent Duchosal, guitare électrique, Reno Silva Couto, saxophones.
Pascal Larcher
