Sans surprise, le tribunal de commerce de Cahors (Lot) a décidé la liquidation judiciaire de Railcoop, qui voulait relancer le train Bordeaux-Lyon, en passant par Limoges, Guéret ou encore Montluçon, avant de s'attaquer à d'autres transversales ferroviaires délaissées par l'État et la SNCF.
La réussite de la société Railcoop est d'avoir fédéré près de quinze mille sociétaires, levant ainsi dix millions d’euros. Les particuliers et collectivités ne reverront pas leur argent. « Tout l'apport en capital social est perdu », a confirmé à l'issue de la liquidation Nicolas Debaisieux, PDG de Railcoop, dans une interview accordée à France 3 Occitanie.
Son échec est de ne jamais avoir su rassembler les 42 millions d’euros nécessaires à son projet initial de Bordeaux-Lyon. Sollicitées pour des prêts, les banques n’ont pas suivi, et les régions se sont montrées frileuses quand il a été question de se porter caution. « Les spécialistes qui ont conseillé les banques ont sorti les calculatrices et estimé qu’ils ne croyaient pas à cette affaire », nous expliquait Patricia Perennes, économiste et spécialiste du transport ferroviaire, dans un précédent article consacré à la coopérative.
