Chaque Tulliste ou Corrézien prononce son nom et pourtant bien peu de personnes sont en capacité de dire qui est Martial Brigouleix sinon le nom d’un parking.
C’est pour corriger cette anomalie, et parce que convaincu que la transmission de la mémoire ne peut se faire sans le respect de l’histoire, que Gilbert Beaubatie a présenté, à la demande de la Libre pensée, antenne de Naves, un portrait tout en finesse de Martial Brigouleix, en suivant son parcours.
Devenu enseignant à l’école militaire préparatoire de Tulle, Martial Brigouleix se distingue par son humanisme, son sens du dialogue et ses qualités humaines qui s’expriment dans son engagement politique et citoyen, socialiste et membre de la loge « Intime fraternité ».
Patriote et bien que pacifiste, il n’hésite pas à partir au front, en 1939, par refus de la défaite. Officier de réserve, il se distinguera au combat puis, patriote insoumis, il intègre le mouvement Combat dirigé par Edmond Michelet. Il sera Baudouin dans la résistance.
Exécuté au Mont ValérienCe combat prenait d’autant plus de signification pour lui qu’il était victime du régime de Vichy, qui, par sa loi du 11 avril 1940 interdisant toute association secrète, le disqualifiait tant pour son engagement professionnel, militaire que d’humaniste, refusant de rompre avec son adhésion à la loge maçonnique.
Après Vichy, c’est l’occupant allemand qui sera son bourreau. Arrêté à la chambre de commerce où il est employé, il est transféré en région parisienne.
Le 2 octobre 1943, il est exécuté au Mont Valérien.
Son courage, en particulier lorsqu’il était à la tête d’un régiment du 126 e RI de Brive sera loué et le titre de Compagnon de la Libération lui sera attribué le 12 septembre 1944, sur ordre du Général de Gaulle.
« Passant, recueille-toi devant ce monument de grès rose qui rend hommage à Martial Brigouleix et à tous ces combattants Morts pour la France, et sous ce parking, imagine les combats menés par ces hommes de l’ombre, les Résistants ! »