"Les plus petits ont parfois un meilleur sens de l’orientation que les grands " confie Aurélie Gevaudant, monitrice équestre et associée au Gaec Écurie de la Vizade, au moment d’évoquer une des trois épreuves qui composent le TREC (Techniques de randonnée équestre de compétitions).
Quatre catégoriesPour cette deuxième édition organisée par l’association des cavaliers de la Vizade, des candidats de tous âges vont devoir en découdre sur différentes épreuves. Chacune répondant à un cahier des charges bien spécifique, dicté par la FFE (Fédération française d’équitation). Quatre catégories sont représentées selon les niveaux, du plus novice au plus chevronné : club poney 2 (jusqu’à douze ans), club 2, club 1 et club élite. Trois challenges sont proposés : le parcours d’orientation et de régularité (POR), le parcours en terrain varié (PTV) et la maîtrise des allures (MA).
A la découverte des cavaliers de la Vizade
Le parcours d'orientation et de régularitéLe premier rendez-vous qui s’offre aux candidats est le POR. Il a lieu dans la matinée et c’est déjà un gros test pour les concurrents. Ils doivent suivre un itinéraire tracé sur une carte, correspondant à une distance entre 5 et 20 km.
"Avant le départ, il y a un passage dans la salle des cartes : on leur remet un parcours qu’ils doivent reproduire en dix minutes sur une carte vierge. Ils ne connaissent pas les tronçons. On leur donne juste une vitesse de base à respecter jusqu’au premier point de contrôle "
Savoir se repérer est primordial. Être rigoureux aussi. À cela s’ajoute une autre difficulté : au départ de chaque point de contrôle, une vitesse entre 5 et 10 km/heure est imposée. Les contrôles permettent de vérifier l’heure du passage du concurrent et l’exactitude de l’itinéraire emprunté. L’épreuve peut se pratiquer seul ou en équipe.
" Des points de contrôle sont situés tout au long du parcours. Les candidats ne savent pas où ils sont. Il faut savoir gérer son temps et sa trajectoire "
Les cavaliers doivent donc réguler leur allure pour ne pas être trop en avance ou trop en retard par rapport au temps idéal sur chaque tronçon. Auquel cas, des pénalités leur sont attribuées. Cette épreuve d’orientation est celle qui a donné le plus de fil à retordre aux organisateurs en termes de préparation : " On travaille en lien avec la préfecture et des associations de cavaliers. Les parcours s’étendent sur quatre communes donc il faut s’assurer que les chemins soient sécurisés."
La maîtrise des alluresAprès le déjeuner, place à l’épreuve de maîtrise des allures. Pour les catégories club poney 2, club 1 et 2, ça se passe à l’intérieur d’une carrière fermée, jalonnée de plots délimitant des zones. Les concurrents ont pour mission de changer d’allure à l’intérieur de ces marquages. Pour la catégorie élite, l’affaire se corse un peu selon Aurélie Gevaudant:
"Les cavaliers et leurs montures évoluent dans un couloir de 150 mètres de long. Ils doivent le traverser au galop le plus lent et faire le trajet retour au pas le plus rapide "
Des obstacles pour finirLa journée se termine par le parcours en terrain varié. Sur un circuit de quatre cents ou huit cents mètres, les participants vont devoir batailler avec tout une panoplie d’obstacles : "Sur trente difficultés, on en a retenu douze (poney club 2, club 1 et 2) et quatorze (élite). Au menu : slalom, reculé, passage sur des branches basses, fosse à sauter… " précise Aurélie Gevaudant.Beaucoup d'obstacles à franchir sur le parcours en terrain varié (Photo: FB Ecurie de la Vizade)
Coupe, cocarde et plaque d'écurieLà, ce qui est évalué n’est pas seulement le franchissement d’obstacles mais aussi le style du couple cavalier/cheval. Le juge donne une note de 0 à 10 sur la partie technique mais aussi sur le style et ce, sur chaque difficulté au programme. Au final, tous les points obtenus sur chaque parcours sont comptabilisés pour déterminer qui remportera la coupe, la cocarde et… la plaque d’écurie à son effigie !
Jérémy Virot
