Les gardes à vue des huit mineurs interpellés dans la nuit de vendredi à ce samedi 20 avril ont été levées par le parquet de Bourges. L'enquête, menée pour embuscade aux forces de l'ordre, se poursuit en préliminaire. Le parquet de Bourges parle d'actes "graves".
"Il y a eu un véritable guet-apens dans la perspective d'atteindre les forces de l'ordre." Si les gardes à vue des huit mineurs interpellés dans la nuit de vendredi à ce dimanche 20 avril à la suite de violences urbaines survenues dans les quartiers nord et le centre-ville de Bourges ont été levées, ce samedi 20 avril, Céline Visiedo, procureure de la République de Bourges entend faire comprendre que les faits "sont graves". L'enquête, qui nécessite des investigations, se poursuit désormais en préliminaire.
Un délit d'embuscade aux forces de l'ordreLes huit jeunes, des Berruyers âgés de 14 à 17 ans, sont soupçonnés d'embuscade aux forces de l'ordre. Ce délit est puni d’une peine maximum de 5 ans de prison. « Nous sommes au-delà des violences urbaines que nous avions pu constater en juin dernier (plusieurs villes, dont Bourges, avaient été touchées par des émeutes à la suite de la mort de Nahel, tué par la police lors d’un contrôle routier, NDLR) », réagit Céline Visiedo.
Selon les premiers éléments de l'enquête, un groupe de gens a allumé un feu de poubelle dans la rue pour faire venir les forces de l'ordre. Là, les policiers ont été attaqués par des tirs de mortier. Il n'y a pas eu de blessé. Huit suspects ont été arrêtés dans la foulée.
Tout comme le maire Yann Galut contacté ce samedi, le syndicat UNSA police 18 déplore ces actes qu’il juge « inacceptables » et espère « une réponse pénale à la hauteur de la gravité des faits ».
Marion Lapeyre
