À trois journées de la fin du championnat, le CA Brive occupe la huitième place du classement, à six points de la phase finale après son improbable défaite (22-12) à Angoulême, vendredi soir. Finalement, Brive semble bien à sa place.
Le moment n’est pas encore venu de tirer des enseignements d’une saison qui s’annonce toutefois déjà historiquement triste.
Il reste encore trois rencontres au CA Brive pour imaginer encore aller chercher la sixième place qui est, après 27 journées, à six points devant. Mathématiquement, tout reste donc encore possible surtout que les Corréziens reçoivent à deux reprises.
Pourtant, vendredi soir, quelques minutes après l’impensable défaite 22-12 sur le terrain d’Angoulême alors qu’ils menaient 12-3 à la pause avec le vent dans la truffe, les joueurs de Pierre-Henry Broncan semblaient porter sur les épaules un poids bien plus important.
Seul joueur briviste à être venu en conférence de presse, Benjamin Boudou osait encore à peine parler d’objectif phase finale.
« On va arrêter de parler de tout cela et travailler. Tout simplement travailler. Mais une chose est sûre, on est conscient de ce qui se passe, on est de grands garçons et on sait qu’on doit montrer autre chose », confessait, à voix basse, le talonneur.
Montrer autre chose. Face à Aurillac, vendredi soir prochain (19 h 30), la tâche ne sera pas ardue tant Brive n’a rien montré en seconde période à Angoulême où il a même terminé Fanny après avoir basculé en tête 12-3 à la pause.
Un coup de bambou terrible, mais finalement pas si étonnant que cela quand on regarde le contenu des matchs ces dernières semaines où les Corréziens n’arrivent jamais à être performants pendant 80 minutes. À part peut-être contre Colomiers.
À trois journées du baisser de rideau, l’ogre qu’aurait dû être le CA Brive occupe donc la… huitième place du classement et pire encore, ce fameux ogre ne fait plus peur à personne. Mais alors plus du tout, hein.
Brive ne pourra pas remercier tous ses entraîneurs...Valence Romans n’en avait d’ailleurs fait qu’une bouchée sur son terrain en septembre dernier. Il y a deux journées, c’est Dax qui avait sorti les crocs, entraînant les fins de missions de Régis Lespinas et Bruce Reihana.
"J’ai fait une faute de management en arrivant au club" : Broncan (CAB) évoque l'éviction de deux membres de son staff
Vendredi soir, Soyaux Angoulême a remporté son deuxième match de la saison face au CAB après avoir fait un coup d’éclat au Stadium pendant la Foire du livre qui avait coûté la place de Patrice Collazo. Brive ne pourra pas remercier indéfiniment tous ses entraîneurs…
Toujours la même manière, toujours la même histoirePas question de faire une quelconque injure à ces clubs qui n’ont absolument rien volé de leurs succès, ils ont même donné des bonnes leçons de solidarité, de vaillance et de force collective, mais quand on descend de Top 14 et qu’on a de si fortes individualités dans ses rangs, on ne peut pas imaginer perdre ces rencontres. Et surtout pas avec de telles manières.
Les enseignements, censés être constamment tirés, ne le sont jamais vraiment. Du moins pas en profondeur. Contre Aurillac, Brive réagira certainement, comme il le fait après chaque gifle. Et après ? Après… Seuls les joueurs le savent. Et encore.
Benjamin Pommier