«Du 1er au 14 avril 2024, on dénombre 58 décès causés par les fortes pluies, qui provoquent des inondations», a déclaré le porte-parole du gouvernement tanzanien Mobhare Matinyi lors d'un point de presse le 14 avril.
« De graves inondations ont eu lieu dans la région côtière, où 11 personnes sont mortes jusqu'à présent », a-t-il ajouté, cité par l’AFP.
Parmi les victimes, huit écoliers, morts le 12 avril après que leur bus, emporté par les eaux, a chuté dans une gorge inondée près d'Arusha, dans le nord du pays. Un volontaire participant aux opérations de sauvetage est également décédé.
Quelque 10 839 foyers sont touchés et 76 698 exploitations agricoles ont été endommagées par des inondations dans les zones côtières et la région de Morogoro, à environ 200 kilomètres à l'ouest de la capitale économique Dar-es-Salaam, toujours selon le porte-parole du gouvernement. 126 831 personnes seraient touchées dans la région côtière selon AP.
Le gouvernement a indiqué que des produits de première nécessité étaient apportés aux victimes, et que 14 barrages devaient être construits, toujours selon AP. Le pic des pluies est attendu à la fin du mois.
Les pluies saisonnières se combinent cette année au phénomène climatique El Niño, qui a débuté mi-2023 et pourrait durer jusqu'au mois de mai, a prévenu le 5 mars l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Ce phénomène voit une augmentation des températures, des sécheresses dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d'autres.
Le Kenya doit aussi faire à des pluies diluviennes. Au moins 13 personnes y ont été tuées, et environ 15 000 ont été déplacées par les pluies diluviennes et les inondations en date du 9 avril, selon la Croix-Rouge kényane.
El Niño a déjà fait des ravages dans l'est de l'Afrique. En décembre 2023, 89 personnes avaient été tuées dans des glissements de terrain et inondations causés par des pluies diluviennes dans le nord de la Tanzanie, et 300 dans toute la région.
