On croyait le plus dur passé. Après plus d’un an de procédure collective, heureusement conclue par une reprise par l’ADMR, le fonctionnement de l’ex-Adapac continue d’être perturbé.
Lundi 15 avril 2024, une quarantaine de salariées, encadrée par la CGT, ont installé un piquet de grève devant les locaux de l’association d’aide à domicile, à Brive, pour dénoncer une dégradation des conditions du service. Le mouvement doit se poursuivre mardi 16 avril.
Une "planification désorganisée""Tout est désorganisé, estime Sandrine Mas, représentante CGT, qui, il y a quelques semaines, avait salué la reprise de la structure. La planification des interventions des aides à domicile est faite par des personnes qui n’en connaissent pas les rouages. Cela complique le quotidien des salariées et des usagers."
Sans pouvoir le vérifier (*), il semble que la réorganisation de l’association engendre des départs et/ou des sanctions parmi le personnel administratif.
"La direction estime qu’il va falloir du temps, ajoute Sandrine Mas. On peut le concevoir, mais nous nous alarmons des conséquences sur la qualité du service, alors que de nouveaux dossiers sont envoyés à l’association".
Des revendications particulièresÀ cette tension, s’ajoutent des revendications maison comme "le non-respect de mi-temps thérapeutique" ou le non-versement d’une indemnité dite du premier et dernier trajet, ce qui ampute le pouvoir d’achat des salariées.
Fin janvier 2024, le tribunal de Brive avait prononcé la liquidation judiciaire de l’association Adapac et sa reprise, dans la foulée, par l’Union nationale des ADMR (Aide à domicile en milieu rural).
En Corrèze, l’ex-Adapac emploie environ 270 personnes à travers le département. Elles interviennent auprès de 3.500 personnes chaque année.
(*) Nous n’avons pu joindre aucun représentant de la direction de l’association.
