Au Bercy, Patrice et Marie-José Ranger sont des figures du quartier. Depuis 18 ans, ils tiennent ce bar historique du Pré-Bercy, à Avermes, à la frontière nord de Moulins. Il est l’un des derniers commerces des environs, avec les fermetures récentes d’une boulangerie et d’un coiffeur. Le bistro est donc d’autant plus important pour les habitués, nombreux à habiter les environs et dont chaque prénom, ou presque, est connu des patrons. "Ils sont tous hyper sympas, même si parfois, ils se prennent la tête entre eux ! Ça fait l’ambiance du bar, on adore", s’amuse Patrice.Pendant des années, le bistro était aussi un restaurant, où les patrons, avec l’aide de leur employée Annie, servaient une cuisine de type "repas ouvriers", avec des plats "pour toute la famille", comme le classique steak frites. Une cuisine simple et accessible à tous, qui plaisait au plus grand nombre et dont le succès n’était plus à prouver, année après année.Puis le Covid est arrivé. "Les gens ont perdu l’habitude de sortir et de dépenser, surtout depuis l’explosion des prix de l’énergie". Ajouté à cela certains problèmes de santé, l’équipe a décidé d’arrêter la partie restauration de son activité depuis la crise. Mais, le Covid a aussi fait surgir une facette positive du métier : les relations créées avec de nombreux habitués, sur le long terme, se sont révélées plus fortes qu’attendues.Bar le Bercy à Avermes bistrot de quartier "On essayait de prendre des nouvelles pendant les confinements. Beaucoup, nous ont rendu service, alors qu’on était en difficulté. Aujourd’hui, je n’ai pas peur de dire que certains clients sont devenus des amis", raconte Marie-José.
Désormais, le couple voudrait passer à autre chose, changer de vie. Ils aimeraient avoir plus de temps pour eux et pour profiter de leur petit-fils.
Commerce à vendre !Depuis trois ans, leur commerce est donc en vente. Patrice et Marie-José sont persuadés qu’il y a "de quoi faire un beau petit truc" au Bercy. S’ils avaient choisi de reprendre cet établissement, plutôt qu’un autre il y a 18 ans, c’est pour plusieurs atouts, toujours d’actualité en 2024 : l’emplacement à l’entrée de la ville, avec beaucoup de passage, proche de l’hippodrome, de la piscine, de la voie verte, un parking pour se garer facilement, 80 places assises au bar et au restaurant, avec en plus une terrasse de 14 tables etc.
Un nouveau bar à Moulins en haut de la rue d'Allier : Chaud time
"Celui qui veut s’amuser, il peut s’éclater", assurent les patrons, qui voient bien "un petit couple" reprendre l’affaire.
Emeric Enaud