D'abord, un livre. Psychisme ascensionnel, d'Étienne Klein. Ensuite, une réflexion : la pente. Ce que ça crée, un plan incliné. Les rapports comédiens,-public. La loi de la gravité est éprouvée dans une pente. "En pente", mais pas forcément en montagne. "En pente", mais pas en zone urbaine.
La compagnie Lumière d'août a entamé un travail au Parapluie, ce lundi 25 mars. La réflexion d'Alexandre Koutchevsky porte sur l'inclinaison, et le travail avec les trois comédiens qui l'accompagnent, Elios Noël, Marina Keltchewsky, et Charline Grand, en est à son stade embryonnaire. Côté comédiens, si tout est à écrire, l'introspection s'avère être un délice.
"Le récit de pente hier, a révélé des choses de nous. Aujourd'hui, nous avons travaillé sur le bas de la pente, ce qui nous tire vers le bas, ce contre quoi on lutte"
Pourtant, la compagnie a investi les jardins pentus du Parapluie avec la force de récits inclinés, qu'ils avaient en eux. Le projet aboutira en 2027. Pour l'heure, le metteur en scène ne sait pas quel sera le propos artistique du spectacle. Ils ont investi les pentes, exploré les possibilités qu'offrait même le puy Courny.
Un théâtre paysage pas à pas"Ce qu'il y a, avec mon théâtre, le théâtre paysage, c'est qu'il est sélectif : il ne peut se jouer partout. Là, il ne pourra être joué que dans une ville qui propose des pentes naturelles", indique le metteur en scène.
Toutes ces réflexions donnent des improvisations aussi drôles que riches, bien que non abouties. "La sortie de résidence est l'étape d'un projet qui va durer trois ans et qui n'a que quelques jours. L'idée est de discuter avec le public, de montrer, aussi, comment se construisent les réflexions autour d'un projet de théâtre paysage." Et l'un des enjeux de cette première résidence résidait justement dans l'essence même de ce qu'est le théâtre : theatrum, le point de vue du public, ce que voit le spectateur.
Anna Modolo
