Les élèves formés aux métiers de la sécurité au lycée René-Cassin ne chôment pas actuellement. Après l’organisation du crash test la semaine dernière à Poumaille, ils sont mobilisés cette fois sur le congrès annuel de l’Anepfops (Association nationale des établissements publics dispensant des formations prévention et sécurité). Dès l’arrivée sur le site du Marquisat mercredi, des élèves étaient missionnés pour garer et accueillir les congressistes, d’autres étaient dédiés aux vestiaires.
De gros besoinsTout l’établissement, y compris la partie hôtellerie-restauration, était au service de ces trois jours d’échanges de la filière. Une filière en plein boom avec des besoins énormes depuis une dizaine d’années. L’Anepfops regroupe 90 établissements scolaires en France métropolitaine et outre-mer. Une trentaine est présente à Tulle jusqu’à ce vendredi soir soit environ 60 personnes. Chaque année, un établissement est chargé de l’organisation du congrès.
« Cela permet de rassembler les acteurs de la formation et les professionnels, de mieux s’organiser et d’évoquer les difficultés de la filière », indique le président Éric Gavinet. « La pression est énorme, il y a plus de demandes que de places », poursuit la proviseure de René-Cassin, Marie-José Besiers-Dardier, ravie en plus du bac pro Métiers de la sécurité de compter sur site un BTS Management opérationnel de la sécurité depuis 2021 (*). Au total, dans l’établissement une centaine de jeunes sont formés à ces métiers.
Une professionnalisation récente« La professionnalisation est récente et nous avons besoin de professeurs et de futurs professionnels formés", reprend le président.
C’est une filière d’avenir qui demande rigueur et exigence. Il ne suffit pas de mettre une chasuble
Il apprécie le grand nombre de diplômes du CAP au BTS « qui permettent à chacun de trouver sa place à différents niveaux ». Les congressistes et leurs partenaires (gendarmerie, police, pompiers, groupement des entreprises de sécurité, prestataires privés, équipementiers…) ont profité de ces journées pour harmoniser les pratiques. Ils ont aussi visité l’école de gendarmerie de Tulle et le centre national d’instruction cynophile de Gramat. Avec le relèvement du plan Vigipirate au niveau Urgence attentat et à l’approche des Jeux olympiques, la question de la sécurité est plus que jamais un enjeu majeur. Les établissements formateurs comme les entreprises spécialisées doivent détenir du matériel homologué. (*) À partir de juin, le lycée pourra aussi délivrer la certification Service de sécurité incendie et d’assistance aux personnes (SSIAP) niveau 3 pour permettre de devenir chef de service.
Laetitia Soulier
