Invité au Journal télévisé de 20 heures, sur TF1, mercredi 27 mars, le Premier ministre a dévoilé des pistes pour une nouvelle réforme de l'assurance chômage. Parmi elles, la réduction du temps et du montant d'indemnisation. Les syndicats sont vent debout.
Les responsables syndicaux n'ont pas mâché leurs mots, suite aux annonces de Gabriel Attal sur l'assurance chômage. Invité au journal de 20 heures de TF1, le Premier ministre a précisé les pistes envisagées pour la troisième réforme de l'assurance chômage depuis 2019.
Parmi les options qui sont sur la table, la réduction de la durée d’indemnisation de "plusieurs mois" en gardant un minimum de 12 mois (contre 18 mois aujourd’hui), pour les moins de 53 ans, l'augmentation du temps qu’il faut avoir travaillé pour avoir droit à des indemnités, et une variation du "niveau d’indemnisation du chômage".
"Mépris profond"Interrogée sur franceinfo, jeudi 28 mars, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a dénoncé des annonces qui confirment "le mépris profond du gouvernement envers les acteurs sociaux." "Les acteurs sociaux ont toujours la responsabilité de la gestion de l’assurance chômage. Cela confirme la dérive autoritaire du gouvernement", a-t-elle continué.
— franceinfo (@franceinfo) March 28, 2024De son côté, le président de la CFTC, Cyril Chabanier, a expliqué que la baisse de la durée d'indemnité des chômeurs n'avait "jamais marché" pour diminuer le taux de chômage. "Non et non, ce n’est pas vrai qu’en baissant la durée d’indemnisation du chômage ou en durcissant les conditions d’accès ou encore en amplifiant la dégressivité des allocations on favorise la reprise l’emploi !", a-t-il fustigé sur X (ex-Twitter).
— RMC (@RMCInfo) March 28, 2024Chez Force Ouvrière, Michel Beaugas, cité par Le Parisien, a regretté "une belle fable" du Premier ministre "selon laquelle c’est l’assurance chômage qui empêche les employeurs d’embaucher".
Gabriel Attal a annoncé, mercredi 27 mars, avoir demandé à sa ministre du Travail Catherine Vautrin "de préparer de nouvelles négociations", pour "inciter davantage à la reprise d'emploi". "Mon objectif, ce n’est pas de m’en prendre à tel individu ou aux chômeurs", a-t-il précisé.