Qu’importe l’adversaire, Le Puy Foot avait décidé de ne rien changer. Stéphane Dief avait opté pour son traditionnel 4-2-3-1 afin de tenter de créer l’exploit. Ses joueurs aussi souhaitaient garder leurs bonnes habitudes. Ils rentraient très bien dans la partie, parvenant à enchaîner quelques bonnes premières séquences de possession. Les Vellaves étaient d’ailleurs les premiers à s’approcher de la surface adverse, à plusieurs reprises, sans toutefois parvenir à concrétiser par des frappes. Et c’était bien là, la différence majeure avec le très haut niveau. Le Stade Rennais donnait une leçon de réalisme en marquant dès la 9e minute, par Théate sur corner (1-0).
Le petit poucet était cueilli à froid mais pas abattu. Il repartait tout de suite à l’assaut. Une belle réaction récompensée par une première frappe de Jules Meyer, à la 20e minute, à la suite d’un pressing haut. Mais les Bretons n’étaient pas en reste et trouvaient des solutions dans le dos des latéraux. Heureusement, Jésah Ayessa veillait au grain sur une des offensives, avant que Benjamin Bourigeaud ne loupe le cadre sur une reprise de volée. Il fallait attendre la 26e minute pour assister au premier arrêt de Gauthier Gallon. Le portier rennais repoussait un tir dangereux, du pied gauche, de Jules Meyer. La fin de premier acte était bien en faveur des locaux. Mehdi Beneddine faisait passer un frisson dans la tribune sur une demi-volée à la 36e minute. Les assauts se répétaient mais les Ciel et Blanc manquaient parfois d’efficacité, dans les choix ou le dernier geste. Mais tout pouvait leur être pardonné, tant ils se dépensaient pour courir derrière les Rennais et proposer des solutions à leurs coéquipiers.
Un penalty discutable qui coûte cherLes pensionnaires de National 2 rentraient aux vestiaires menés 0-1, mais avec la sensation qu’il y avait bien un coup à jouer. Ils pouvaient être fiers du visage affiché, loin de l’idée que certains peuvent se faire du niveau de National 2. Pour rappel, au tour précédent, Sochaux (N1) était déjà mené 0-4 à la pause, face à cette même équipe de Rennes.
Mais dès la 47e minute, la rencontre semblait tourner du mauvais côté pour Le Puy. L’arbitre signalait le point de penalty pour un accrochage de Truffert sur Akkal, dans la surface. Une décision sévère et lourde de conséquence. Benjamin Bourigeaud, auteur d’un triplé face à l’AC Milan la semaine passée, marquait avec l’aide de la barre transversale (49e, 2-0). Rien ne semblait sourire aux protégés de Christophe Gauthier quand Adinany dévissait une frappe en très bonne position, à la 56e minute. Mais heureusement, les dieux du football avaient changé de camp, dans la foulée. Amine Gouiri ratait l’immanquable, dans une très bonne position. Et cinq minutes plus tard, Bryan Adinany réduisait l’écart, d’un astucieux ballon piqué qui piégeait Gallon (61e, 1-2).
Tout le stade reprenait espoir et Stéphane Dief tentait un gros coup tactique pour renverser la vapeur. Il sortait son latéral droit, Sadia Diakhabi, pour faire descendre d’un cran Tommy Iva et lancer Nicolas Pays. Les deux se montraient plutôt à l’aise dans leur couloir. Mais alors que le Stade Rennais semblait dans un temps faible, il faisait basculer ce quart de finale, sur une action de grande classe. Bourigeaud jouait un « une-deux » parfait avec Kalimuendo pour s’offrir un doublé. Stéphane Dief utilisait alors ses ultimes munitions avec les entrées de Jordan Alexandre et Maxence Fournel.
Malgré les offensives menées jusqu’au bout du temps additionnel, le rêve était passé. Le Puy Foot sortait la tête haute, avec le sentiment du devoir accompli. En seconde période, le club de Christophe Gauthier avait tout de même réussi à faire douter un collectif qui restait sur une victoire face à l’AC Milan et un nul contre le PSG. Le petit poucet était bien éliminé mais il sortait par la - très - grande porte.
Lucas Jacquet