C’est donc déjà l’été. Pour qui aime à se projeter vers de chouettes horizons, en tout cas. Car, c’est bien ce jour du 21 juin 2024 qui a été choisi pour être celui de la réouverture, fut-elle partielle, d’un parc des Sources en pleine renaissance. Alors, il serait à nouveau possible de déambuler dans les allées d’un espace vert aux espaces reconfigurés et au visage résolument moderne, faisant plus que jamais la fierté d’une cité estampillée Unesco. Mais tout ceci, à ce stade, n’est encore que projection.
Faire face aux aléas de la météo, mais pas seulement…Pour l‘heure, en cette mi-décembre, le chantier se poursuit en cœur de ville, et plutôt à bon train. Il se murmure même que le déroulement des opérations aurait pris de l’avance, ce qui doit notamment à l’option prise de travailler en site totalement fermé (alors que l’idée initiale était de scinder le parc en deux, une partie restant ouverte au passage des piétons). Ce qui doit aussi à la mobilisation d’une cinquantaine d’ouvriers autant qu’à un temps plutôt favorable depuis septembre.
Les perspectives du futur parc commencent à se dessiner, comme ici vers le hall des Sources.
Mais la prudence, en matière de planning, reste évidemment toujours de mise. « Car il y a toujours la problématique de la météo et des intempéries, mais aussi celle de la livraison des matériaux », précise Dominique Scherer, le directeur des espaces verts de la Ville. Ces dernières semaines, l’approvisionnement en pierres de tailles a pu notamment prendre plus de temps que prévu, mais pas de quoi contrarier des équipes toujours prêtes à s’adapter à de tels aléas.
Déjà des replantationsAinsi, alors que le chantier observera une trêve des confiseurs durant la période des vacances, de premières réalisations commencent déjà à prendre forme. Dans le cœur du parc, notamment, où ont été dessinées les grandes lignes des futures allées qui relieront le hall des Sources au parvis de l’Opéra. Dans ce secteur, « des opérations de replantation d’arbres ont même déjà débuté », note encore Dominique Scherer.En 2024, le chantier concernera notamment les galeries qui entourent le parc, comme ici rue Wilson.
Au total, près de 300 arbres devraient être replantés, dont près d’un tiers de platanes, après que 120 avaient été abattus en fin d’été dans le parc et ses alentours. Plus loin, vers le Fer à cheval, l’avancée du chantier est tout aussi visible, avec des opérations de terrassement qui ont débuté autour du kiosque à musique. Et ce, alors que le local technique du futur miroir d’eau a également pris forme, vers la Source de l’hôpital.
Place aux ferronniers et fontainiersDéjà du travail de fait, donc. Mais il en reste encore beaucoup pour des équipes techniques qui se partagent plusieurs « lots » sur le chantier (génie civil, éclairage, espaces verts…). En plus des opérations de terrassement et de replantation d’arbres au cœur du parc, les ouvriers vont notamment s’atteler, tout au long de l’année 2024, à reprendre les fondations et les poteaux des galeries et du kiosque à musique. Des peintres et ferronniers rentreront ainsi en action, ainsi que des fontainiers, pour l’aménagement des futurs points d’eau. Des cœurs de métiers qui auront de quoi faire jusqu’à la mi-2025, horizon fixé pour la fin totale du chantier.
Le local technique du futur miroir d'eau en cours de construction.
Mais en attendant, donc, tous les regards se tournent vers un premier cap, celui de l’été prochain où le chantier pourra rentrer dans une phase moins « contraignante ». Les commerçants ne trouveront sans doute pas à y redire, eux qui, comme les riverains, sont « régulièrement tenus informés de l’avancée du chantier, et ont des rencontres régulières avec la manager de centre-ville », souligne Charlotte Benoit, première adjointe au maire, déléguée aux travaux et à l’urbanisme.
Pierre GeraudiePhotos François-Xavier Gutton