Le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé, dans un communiqué publié dans la nuit du 25 mars, «l'attaque terroriste et agressive menée par l'armée américaine sur des cibles civiles dans la ville de Deir Ezzor».
Au moins 19 personnes, essentiellement des Syriens, sont mortes dans les frappes américaines survenues dans la nuit du 23 au 24 mars dans l'est de la Syrie, selon le dernier bilan établi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
«Les Etats-Unis continuent à être présents militairement illégalement, à occuper différents lieux de la Syrie et à attaquer des cibles diverses, ce qui représente une violation des lois internationales, de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du pays», a rappelé le porte-parole du ministère, Nasser Kanani, dans le communiqué.
Washington a argué avoir procédé aux frappes après l'attaque le 23 mars d'un drone «d'origine iranienne» contre une base de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis près de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, qui a causé la mort d'un sous-traitant américain. Un autre sous-traitant et cinq militaires ont été blessés.
Après les frappes, le président américain Joe Biden a déclaré que les Etats-Unis «ne cherch(aient) pas le conflit avec l'Iran, mais (étaient) prêts à agir avec force pour protéger leur peuple».
«Les Etats-Unis affirment être présents en Syrie pour combattre l'EI (le groupe Etat islamique), (...) ce qui est juste une excuse pour continuer l'occupation et le pillage des richesses de la Syrie, dont ses ressources énergétiques et céréalières», selon lui.
Le porte-parole a affirmé que «les conseillers militaires de la République islamique d'Iran étaient présents en Syrie à la demande du gouvernement syrien et dans le but d'aider le pays à lutter contre le terrorisme». L'Iran «restera aux côtés de la Syrie pour aider à l'établissement de la paix, de la stabilité et d'une sécurité durable», a-t-il ajouté.