Ancien faubourg dans l’Antiquité, elle est devenue place, en 1630, en même temps que l’édification de l’église des Minimes qui la borde. Au fil des décennies, la place de Jaude a subi d’énormes transformations, au gré de l’évolution de la société. Et ce n’est pas fini : cette agora jugée parfois trop minérale, est en pleine végétalisation. Eucalyptus, aulnes, érables, arbustes et plantes aromatiques sont en cours d’installation au sud, du côté des Galeries Lafayette.
L’occasion de se souvenir que ce lieu, jusque dans les années 2000, était un véritable carrefour routier où les embouteillages étaient le lot quotidien des Clermontois.
Après deux ans de travaux pour y faire passer le tramway, elle est devenue un « espace de libre circulation piétonne » (La Montagne du 17 juin 2006) dont l’inauguration avait rassemblé près de 30.000 personnes, en décembre 2005.
Déjà, en 1974, le « fond de Jaude », vétuste et malfamé, avait été rasé donnant naissance, en 1980, au Centre Jaude. Vercingétorix, érigé là par Bartholdi en 1903, et le général Desaix, dont la statue est arrivée là en 1848, continuent, inlassablement, de voir se transformer cette place symbolique de la capitale auvergnate.
Véronique Lacoste-Mettey veronique.mettey@centrefrance.com
