Arpajon-sur-Cère. Le langage des plantes. Véronique Garcia, botaniste de terrain, invitée par la médiathèque d’Arpajon-sur-Cère à l’occasion de la manifestation nationale « Le Printemps des poètes » a présenté sous la forme d’un diaporama à un public peu nombreux mais passionné, les espèces exotiques envahissantes que l’on trouve dans le Cantal. Il s’agit de l’ambroisie à feuilles d’armoise, de la balsamine de l’Himalaya, de la renouée du Japon, du séneçon du Cap (Afrique) qui ont été introduites volontairement ou non par l’homme et parfois envahissent nos écosystèmes.
Les conséquences pour les écosystèmesIl faut discerner des espèces endémiques, adaptées à notre territoire comme la balsamine menacée d’extinction, l’armoise médicinale ou le séneçon de Jacob. Également, savoir que la renouée du Japon, hybride se multiplie par bouturage comme le chiendent, que l’ambroisie adore les désherbants, le sel et devient préoccupante dans les cultures de colza, maïs…, quand les plantes sauvages locales ont cédé la place, éliminées par ces mêmes produits, que le séneçon du Cap prolifère dans les prés lors des sécheresses et présente alors un risque d’intoxication pour les chevaux.
La prolifération de ces plantes n’est pas due au hasard. Leur présence montre les dommages causés par les dégradations du sol. Elles sont là pour relancer un processus de réparation. Leur vraie frontière étant le milieu naturel en équilibre : favoriser les haies champêtres est une solution. « Elles nous disent que si le désert ne s’annonce pas dans l’immédiat, nos conditions de vie vont devenir très difficiles si on ne tient compte de leur avertissement, expliquait-on.
En savoir plus. Véronique Garcia propose des inventaires de la flore chez les agriculteurs et chez les particuliers. Site safari-flore.fr