On a reparlé méthaniseur à Guéret. Publiquement, lundi 13 mars, au Conseil municipal. Et entre élus de l’Agglo jeudi 16 mars, avant le Conseil communautaire, lors d’une session privée à laquelle était invité Engie, le porteur du projet.
Sachant cela, Gilles Brunatti, élu de l’opposition de gauche (Guéret en commun) regretta auprès de l’élu de l’opposition de gauche (Écologie et solidarité), Éric Correia, par ailleurs président de l’Agglo, que des associations écologiques, comme FNE, n’aient pas aussi été invitées à cette séance privée.
Voire l’association de quartier de la Rodde qui a fourni un dossier motivé de son opposition au projet. Parmi les arguments du comité de quartier : le manque de rigueur du dossier présentant le projet.
Ainsi, sur la carte des zones d’épandages du digestat (le reliquat de la méthanisation) prévues proches du quartier de la Rodde figurent des rues et des jardins de particuliers. Pas sûr qu’ils soient contents de voir un tracteur parmi leurs salades.
Recourir ou délibérer, faut-il choisir ?Rappelons que la Ville de Guéret a décidé de s’associer (avec des associations et des particuliers) au recours qui a été déposé, au dernier moment, le 19 février, contre l’arrêté préfectoral autorisant le méthaniseur.
« C’est le droit, a estimé, beau joueur, Éric Correia. C’est le droit pour des particuliers, des associations… Mais qu’une collectivité qui a été appelée à s’exprimer sur le sujet, qui a délibéré (Guéret a voté non, mais l’Agglo, oui, N.D.L.R.), vienne déposer ensuite un recours interroge sur la délibération publique. J’aurais mieux compris si les élus l'avaient déposé en leur nom propre ».
Quant au fait que la FNE ou le comité de quartier n’ait pas été invités jeudi à la “session privée”, Éric Correia a rappelé que la démocratie était représentative et que les élus avaient leur rôle à jouer sans autres intervenants. En affirmant aussi qu’Engie n’avait pas été invité, aussi, à la soirée des opposants, le 14 février.
Eric Donzé
