Avant de s’installer en tête de la manifestation brivadoise contre la réforme des retraites, ce samedi 11 mars, une cinquantaine de parents, enfants et enseignants se sont retrouvés, vers 9 heures, à Blesle, à l’occasion d’une nouvelle mobilisation pour le maintien de la troisième classe de l’école communale, menacée dans le cadre du projet de carte scolaire.
" Nous avons débuté par une opération escargot entre Blesle et Brioude ", confiait Émilie Massebeuf, l’une des représentantes des parents d’élèves. Armés de nombreuses pancartes et ayant choisi de sortir de Blesle pour se faire entendre, tous ont rappelé leur détermination contre la volonté de l'inspectrice d'académie en Haute-Loire, dévoilée le 23 février dernier, de supprimer un poste à l’école de Blesle pour la rentrée de septembre 2023. "Le seuil de fermeture est à 51 élèves. On est à 50 – on a eu une inscription en plus – avec 5 petits de moins de 3 ans qui ne sont pas comptés. Dans l'état actuel de ce que propose l'inspectrice, on aurait deux classes à 22 et 28 élèves. Sans la suppression, on serait à 15 en CP-CE, 15 chez les grands et 20 en maternelle."
Au Puy-en-Velay lundi 13 marsCe lundi 13 mars, une vingtaine d’entre eux se rendront au Puy, à l’occasion du Comité départemental de l’Éducation nationale (CDEN), pour rencontrer le préfet. Présent samedi 11 à leurs côtés à Brioude, Vincent Delauge, représentant du Snudi FO 43, croit en leurs différentes actions, quasiment quotidiennes depuis l'annonce de la fermeture. " Face à la mobilisation, l’an passé, l’inspectrice avait maintenu le poste de Cohade, rappelait-il. Une colère monumentale est en train de naître au national. Elle pourrait se répercuter, au niveau local, sur les suppressions de postes dans les écoles publiques. "
Et le syndicaliste de détailler : "En plus, l'école de Blesle a les effectifs. D'autant que d'ici à la rentrée de septembre, il y aura d'autres inscriptions."
Les enfants de moins de trois ans, l'inspectrice devrait les prendre en compte pour ne pas fermer la classe. C'est le deal qui était passé avec son prédécesseur : on compte les moins de trois ans pour les fermetures.
"Là, l'inspectrice doit rendre dix postes sur le département, poursuivait-il. Elle supprime 20 équivalents temps plein et en ouvre 9, dont des postes qui ne seront pas devant des élèves..." Pour Carine Palhol, militante Unsa éducation, l’inspectrice peut aussi refuser de rendre dix postes en Haute-Loire : " Quand on veut, on peut. "
Pierre Hébrard