En écho à la journée du 7 mars, des militants syndicaux ont manifesté, ce mercredi 8 mars, place de Paris puis devant la gare de Brioude, contre la réforme des retraites.
Ayant tous en tête la manifestation contre la réforme des retraites de la veille, au Puy-en-Velay, que certains qualifiaient volontiers d’exceptionnelle, et souhaitant que la mobilisation se développe, des militants CGT, FO, FSU et Unsa se sont retrouvés, mercredi 8 mars midi, à l’appel de la CGT cheminots Haute-Loire, devant la gare de Brioude. Un rassemblement en soutien aux grévistes de la SNCF auquel s’est ajouté, par surprise, un peu plus tôt, place de Paris, une distribution de tracts par une soixantaine de militants de tous bords, dans les fumigènes et au son des slogans des manifestations.
Prochains rendez-vous. Ce jeudi 9 mars, un rassemblement est organisé à 10 heures, par les syndicats enseignants, devant les locaux de la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale, au Puy, « contre la réforme des retraites et le projet de carte scolaire ».À 17 heures, à Brioude, l’intersyndicale tractera en prévision de la manifestation de samedi 11 mars, à 10?h?30, au départ de la place de Paris de Brioude.
Tous les services de la SNCF en grève en Haute-LoireÀ midi, devant la gare, ils étaient une centaine. Tous les services de la SNCF étaient en grève, mercredi 8 mars, en Haute-Loire, précisait Séverine Voisse, secrétaire CGT Cheminot de Haute-Loire. « Un mouvement reconductible jusqu’au retrait total du projet de réforme des retraites. » Cette action spécifique avait été organisée en soutien à tous les « cheminots grévistes de Brioude et la Vallée de l’Allier », dont « plusieurs jeunes, très mobilisés depuis le début du mouvement ». La réforme des retraites portée par le Gouvernement ajouterait deux années de cotisation à tous les cheminots, qu’ils soient embauchés au statut ou, ce qui est la règle depuis 2020, en CDI. « L’âge d’ouverture des droits à la retraite pour ces derniers passerait de 62 à 64 ans, précisait la syndicaliste. Pour les statutaires, de 57 à 59 ans. » Embauchée au statut, Séverine Voisse détaillait :
En ce qui me concerne, il faudrait de toute façon que je parte à 62 ans pour toucher 1.000 € nets. Aujourd’hui, on se bat pour nos jeunes. La SNCF ne fait plus rêver, on n’arrive plus à embaucher. Les conditions de travail sont dégradées et les salaires moindres.
Droits des femmesSon syndicat rejetant tout recul de l’âge de départ à la retraite et tout rallongement de la durée de cotisation, elle insistait également longuement, dans sa prise de parole, en cette journée internationale des droits des femmes, sur les inégalités de traitement entre les hommes et les femmes.
Elle rappelait ainsi que la CGT cheminots dénonce « les inégalités salariales » ainsi que les « écarts d’évolution de carrière » au sein des entreprises du rail. Elle évoquait aussi une « ségrégation professionnelle » avec des femmes et des hommes n’occupant pas les mêmes emplois ». Et elle ajoutait :
En 2021, la moyenne de pension annuelle d’un cheminot au statut était supérieure de 12 % à celle d’une cheminote pour un départ au même âge. Augmenter le nombre d’annuités pour une carrière complète conduirait à réduire les pensions des cheminots et cheminotes.
Pierre Hébrard