Le Conseil départemental de l’Éducation nationale du Cantal, réuni ce mardi 28 février au soir, en préfecture, a officialisé le retrait de dix postes de professeurs des écoles à équivalent temps plein. Douze classes fermeront à la rentrée 2023-2024. Voici la liste.
« Selon l’évolution démographique, 8.582 élèves seront scolarisés dans le département à la rentrée 2023, soit une baisse d’effectif de 165 élèves », a communiqué l’Académie mardi 28 février au soir.
Face à cette évolution démographique, le Cantal perdra dix postes de professeurs des écoles à la rentrée 2023-2024. « La carte scolaire est conçue comme les autres années avec une cohérence pédagogique », commente l’Académie, affirmant avoir veillé « au respect de la qualité et de la continuité pédagogique entre les élèves et les écoles ».
« On ne s’attendait pas à grand-chose d’autre », assurait Emeric Burnouf, secrétaire du syndicat majoritaire FSU, au sortir du Conseil départemental de l’Éducation nationale.
« Tout le projet présenté lors du comité social d’administration a été maintenu, malgré un vote contre unanime. » Le secrétaire affichait toutefois une satisfaction : les arguments des organisations syndicales ont été entendus. « On avait bataillé pour que le poste d’IEN (inspecteur de l’Éducation nationale) ne s’ouvre pas, et il s’avère qu’il revient au ministre d’en décider, donc la Dasen a ouvert un poste de chargé de mission, à la place. Ce qui nous ôte un poste, mais pas un poste et demi. »
Un vote contre, mais purement consultatifPas « opposé par défaut » à l’ouverture d’un poste d’encadrement, le FSU refuse de sacrifier les « moyens enseignants. » Il considère toutefois que « la bataille des idées » est gagnée. « Je ne sais pas si c’est une grande victoire, avec dix postes en moins dans le 1er degré, mais nous avons mené un travail de conviction. »
De son côté, l’Unsa a souligné le côté inédit du vote unanime. « Cela fait trente ans que je suis membre du conseil syndical, et je n’ai jamais vu d’élus voter contre. Ils s’abstiennent toujours », indiquait Dominique Banyik.
Et la secrétaire départementale du syndicat minoritaire, Carine Gomez, d’ajouter : « Les élus, les organisations syndicales, les représentants de parents d’élèves, la DDEN, la FCPE et la FAL ont voté contre. Malheureusement, nous n’avons qu’un rôle consultatif. Les écoles de trois ou quatre classes étaient dans le viseur, et ça ne tient pas compte de la spécificité du territoire. En plus d’augmenter les effectifs par classe, on augmente aussi le nombre de niveaux par classe. Jusqu’ici, les classes uniques sont relativement protégées, même si elles affichent des effectifs en deçà des moyennes nationales. »
Douze classes fermées. À l’école de Labesserette (en RPI avec Junhac et Sansac-Veinazès). À l’école de Saint-Santin-de-Maurs (en RPI avec Saint-Constant-Fournoulès). À l’école de Saint-Mamet-la-Salvetat (en regroupement d’école territoriale avec Omps). À l’école de Giou-de-Mamou. À l’école de Reilhac. À l’école de Condat. À l’école de Moussages (qui deviendra une école à classe unique à la rentrée 2023-2024). À l’école de Saint-Martin-Valmeroux. À l’école d’Ydes. À l’école des Ternes. À l’école de Murat. À Saint-Flour, dans l’école Besserette. Et aussi… À Rouffiac : retrait d’un demi-poste provisoire. À Cheylade : reconduction d’un poste provisoire en poste définitif. Chargé de mission auprès des Inspecteurs de l’Éducation nationale : création d’un poste à titre provisoire.
Anna Modolo et Romain Blanc